Dans un communiqué du 5 juillet 2021, l’Association du Groupe SAPEC «relève avec satisfaction» les modalités d’indemnisation des victimes d’abus sexuels récemment annoncées par la Conférence des évêques suisses (CES), la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) et l’Union des supérieurs majeurs religieux de Suisse (VOS’USM).
Dans une conférence de presse, le 11 juin dernier, les principales instances de l’Eglise avaient confirmé que les victimes pourront continuer à obtenir des indemnisations d’un montant maximum de 20’000 francs. Le montant de l’indemnisation ne sera cependant désormais plus dépendant essentiellement de la gravité de la violence sexuelle subie. Il sera fixé en tenant compte en priorité des conséquences médicales, familiales, professionnelles et sociales dans la vie des victimes et, seulement accessoirement, de la gravité de la violence sexuelle subie.
Les instances ont prolongé pour 5 ans leurs conventions assurant le maintien et l’alimentation du fonds d’indemnisation.
Autre changement: les demandes pourront désormais être transmises à la Commission d’indemnisation non seulement par les commissions diocésaines et la CECAR (Commission – écoute – conciliation – arbitrage – réparation), mais aussi par d’autres instances officielles non ecclésiales d’aide aux victimes.
Si le Groupe SAPEC est heureux de cette ouverture, il rappelle que la CECAR offre un cadre spécifique d’écoute des personnes victimes favorisant une pleine reconnaissance par l’abuseur ou son représentant de sa responsabilité et elle propose une conciliation qui va au-delà du simple versement d’une indemnité.
A noter que la CECAR s’est aussi déclaré globalement satisfaite, dans un communiqué du 24 juin, des avancées réalisées par l’Eglise.
Quant à la recherche pour éclairer l’origine de ces abus dans l’Eglise en Suisse, le Groupe SAPEC insiste d’une part sur la nécessité qu’il s’agisse d’un travail scientifique indépendant permettant aux chercheurs d’avoir accès libre à toutes les sources d’informations, et d’autre part, sur l’importance que les résultats de la recherche soient publiés complètement par les chercheurs eux-mêmes. «Nous ne sommes pas encore assurés que, par l’engagement de scientifiques de Suisse romande, les particularités de cette région linguistique soient prises en compte», remarque l’association de défense des victimes. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
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