L’intervention chirurgicale pour sténose diverticulaire réalisée dans la soirée du 4 juillet a consisté en une «hémicolectomie gauche» – l’ablation de la partie gauche du colon – et a duré trois heures. Il s’agit d’une opération tout à fait «normale» pour traiter cette maladie «bénigne qui n’a rien à voir avec un cancer», explique le docteur Alexandre Rault, chef de service en chirurgie digestive de l’Hôpital Foch à Suresnes (France) contacté par l’agence I.MEDIA.
L’hémicolectomie gauche doit généralement être suivie d’une période de convalescence «entre 3 et 7 jours» pour permettre la cicatrisation, poursuit le spécialiste. «Étant donné son âge [84 ans, ndlr], sept jours de convalescence me semble logique». Cette opération, souligne-t-il en revanche, est susceptible d’entraîner des complications telles qu’une péritonite (infection), et ce dans «un peu moins de 10% des cas».
«Je souhaite à mon cher frère @Pontifex un prompt rétablissement pour reprendre son dévouement envers l’humanité», a déclaré Ahmed el-Tayyeb, le grand imam d’al-Azhar, sur son compte Twitter, le 5 juillet 2021. Le grand imam de l’institution la plus influente du monde sunnite et le pape François ont lié une relation étroite ces dernières années, signant notamment en 2019 la Déclaration d’Abou Dabi qui invitait à la réconciliation et à la fraternité. Le leader sunnite avait inspiré au pape François l’écriture de son encyclique Fratelli tutti, en 2020.
Parmi les autres réactions à l’hospitalisation du pape, celle du président italien, Sergio Mattarella. En voyage en France, il a adressé au pontife «les affectueuses pensées de tous les Italiens» ainsi que «les vœux les plus cordiaux d’une bonne convalescence et d’un rétablissement encore meilleur et rapide».
La maire de Rome, Virginia Raggi, a également adressé «une pensée au pape François de la part de toute la ville de Rome», via son compte Twitter. «Meilleurs vœux pour un prompt rétablissement», a-t-elle ajouté.
Plusieurs ambassades près le Saint-Siège ont adressé publiquement les mêmes encouragements au pontife, à l’instar de l›ambassade du Royaume-Uni ou des États-Unis.
Dimanche après-midi, après l’annonce de l’hospitalisation du successeur de Pierre, des chaînes de prière ont germé, notamment sur les réseaux sociaux. Scholas Occurrentes, organisation internationale de droit pontifical, proposait par exemple sur Facebook un temps de prière en trois langues.
À Rome, lors des messes célébrées dimanche soir, les fidèles ont été invités à prier spécialement pour leur évêque. (cath.ch/imedia/cd/rz)
I.MEDIA
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