«Soutenir la disponibilité universelle des vaccins signifie entrer dans un ensemble complexe de problèmes, qui ont des aspects scientifico-technologiques, économico-commerciaux et géopolitiques, comme le ‘nationalisme vaccinal’», a déclaré Mgr Paglia.
La conférence de presse présentait les conclusions du webinaire «Table ronde internationale sur la vaccination», qui s’est déroulé le 1er juillet. Il a invité d’éminents experts du monde entier à discuter de la manière d’aborder la question de l’égalité de la distribution des vaccins, ainsi que du scepticisme ou de la méfiance à leur égard. Le symposium a été organisé en partenariat avec l’Association médicale mondiale (AMM), l’Association médicale allemande (AMG) et l’Académie pontificale pour la vie.
«Ce que je voudrais souligner en particulier, ce sont les aspects culturels des vaccins dans les différentes sociétés», a souligné Mgr Paglia. Le président de l’Académie pour la vie a rappelé que, dans certains pays du Sud, l’histoire des vaccins représentait l’injustice et l’oppression des puissances mondiales. Il a expliqué qu’il est difficile de demander aux citoyens de faire confiance à ces mêmes puissances mondiales, dont beaucoup produisent aujourd’hui les injections de COVID-19, et qui ont pu exploiter leurs populations dans le passé.
Mgr Paglia a poursuivi en ajoutant que les priorités de l’Occident ne sont pas nécessairement partagées par tous les pays, notamment en ce qui concerne les pays africains. Il a souligné qu’en Afrique, plus de personnes meurent du paludisme et de la tuberculose que du COVID-19. En 2019, par exemple, il y a eu près de 400’000 décès dus au paludisme sur le continent, selon le rapport 2020 de l’Organisation mondiale de la santé. En juin 2021, il y a eu environ 140’000 décès dus au COVID-19, bien que le nombre puisse être plus élevé en réalité car le dépistage n’est pas largement disponible dans tous les pays, ce qui signifie que des cas peuvent passer inaperçus.
Mgr Paglia a déclaré que les initiatives qui aident la réponse africaine au COVID-19 devraient garder à l’esprit ces réalités locales en envisageant des objectifs structurels à long terme, plutôt que d’offrir uniquement des solutions à court terme pour la pandémie actuelle.
Le Dr Ramin Parsa-Parsi, directeur de la GMA, a également pris la parole lors de la conférence et a développé le point de vue de Mgr Paglia en disant que pour garantir l’accès universel aux vaccins, les injections doivent être produites localement, mais avec des contrôles de qualité adéquats, une bonne formation des agents de santé et des investissements internationaux pour créer les sites de production.
Les intervenants de la conférence ont convenu que pour surmonter les obstacles de la campagne mondiale de vaccination, le dialogue et la coopération internationale étaient nécessaires. (cath.ch/imedia/ih/rz)
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