Lors de la rencontre, le pape a fait rappel de son voyage aux États-Unis en 2015, à une époque où Joe Biden était le vice-président de Barack Obama. Donald Trump avait succédé au 44e président des États-Unis d’Amérique en 2016 avant de perdre les récentes élections au profit du candidat démocrate et catholique.
Le déplacement au Vatican du nouveau chef de la diplomatie américaine intervient près de six mois après l’élection du président Joe Biden. Un temps relativement faible si on le compare à celui pris par son prédécesseur Mike Pompeo pour se rendre dans le plus petit État du monde.
L’ancien Secrétaire d’État avait en effet attendu septembre 2020, soit la toute fin du mandat de Donald Trump, pour venir au Vatican. Planifiant son déplacement seulement quelques semaines avant l’élection présidentielle américaine, il n’avait cependant pas été reçu par le pape – afin d’éviter d’intervenir dans le processus électoral – mais par le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.
En marge de son déplacement, Mike Pompeo avait sévèrement critiqué la politique chinoise du Saint-Siège, des déclarations peu appréciées derrière les murailles léonines. Si le désaccord semble s’être maintenu sur ce sujet entre les deux États malgré la nouvelle présidence démocrate, la question des droits de l’homme et de la liberté de religion en Chine a été abordée, mais sans commentaires supplémentaires de la part d’Antony Blinken.
En amont de l’audience papale, l’Américain a passé près d’une demi-heure dans les Musées du Vatican, dont 14 minutes avec sa délégation dans la Chapelle Sixtine. Un moment qui l’a laissé «sans voix», a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
Après l’audience, le Secrétaire d’État américain a rencontré le cardinal Parolin ainsi que son homologue Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État.
Lors de cette rencontre, les deux parties ont réaffirmé leurs efforts conjoints dans la promotion de la liberté religieuse et leur combat contre le trafic humain, signale le Département d’État américain. Ont été aussi abordées certaines grandes questions d’actualité telles que les migrations, le changement climatique et les efforts de distribution des vaccins anti-COVID-19.
Antony Blinken a enfin prôné un retour à la démocratie au Venezuela et a souligné le souhait des États-Unis d’aider le pays dans sa reconstruction. Les défis que représentent, selon le Secrétariat d’État américain, le Liban, la Biélorussie, l’Éthiopie et la Syrie ont aussi été évoqués. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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