Gazeta Wyborcza décrit plusieurs cas dans lesquels l’évêque de Legnica aurait choisi de déplacer le prêtre accusé et n’aurait pas écouté les victimes. L’une de ces situations a été rendue publique en 2004 par la chaîne d’information polonaise TVN24. Alors que des enfants d’un village s’étaient plaints d’avoir subi des attouchements sexuels de la part d’un prêtre durant le catéchisme, Mgr Kiernikowski avait défendu l’agresseur.
Toujours selon ce même médias, Mgr Kiernikowski aurait également ignoré les agressions de deux jeunes femmes atteintes d’un handicap mental par un prêtre. Il aurait enfin transféré un troisième prêtre accusé d’abus. Le Vatican ne s’est toutefois pas prononcé sur le cas du prélat et n’a pas communiqué sur l’ouverture d’une enquête sur son cas.
Dans une lettre envoyée aux fidèles de son diocèse, et dont une partie du contenu a été publié par les médias locaux, Mgr Kiernikowski formule des excuses. «À ceux qui, pour diverses raisons, ont pu se sentir déçus de la manière dont j’ai accompli mon ministère épiscopal, je dis ‘je suis désolé’, en demandant en même temps le pardon du cœur». Le haut prélat déclare toutefois que sa démission est liée à son âge, celui-ci fêtant ses 75 ans le 2 juillet prochain.
Si elle venait à être confirmée par le Vatican, la responsabilité de cet évêque dans une affaire de couverture d’abus viendrait s’ajouter à une longue liste. Pas moins de sept condamnations canoniques ont été prononcées par le Vatican à l’encontre de prélats polonais ces dernières années.
Le 26 juin dernier, le Vatican a également informé qu’une enquête était encours afin de «vérifier la négligence» du cardinal Stanisław Dziwisz, l’ancien secrétaire de saint Jean Paul II. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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