Avec kath.ch
Avant le vote du 27 juin, Schwyz était l’un des deux derniers cantons de Suisse (avec Glaris) à ne pas accorder le droit de vote aux catholiques étrangers au niveau ecclésial. En 2020, le parlement de l’Eglise de ce canton avait décidé de se mettre à niveau avec le reste de la Suisse en supprimant ce règlement. Certains fidèles, dont des politiciens, avaient cependant lancé un référendum, estimant notamment qu’il était du ressort des électeurs et non du parlement de décider de ce changement.
Le référendum n’a donc été soutenu que par 47,3% des électeurs et la modification entrera en vigueur. «Nous nous réjouissons de l’approbation des droits de vote et d’élection pour les catholiques résidant», a commenté Lorenz Bösch, président du Conseil ecclésiastique cantonal de Schwyz. Il a relevé que l’église ne connaissait «que des chrétiens baptisés, quelle que soit leur origine».
L’initiateur du référendum, le politicien UDC Bernard Diethelm, a relevé pour sa part le faible pourcentage de ‘oui’. Il estime, d’après ce résultat, que les catholiques du canton se sont montrés en «contradiction flagrante» avec le parlement de l’Eglise, qui avait voté la modification de loi à l’unanimité.
Avec 33%, le taux de participation a été plutôt faible. Le ‘oui’ ayant été plus net dans les zones urbaines du canton.
Le scrutin a eu une portée particulière à Galgenen, dans le nord de Schwyz. Dans cette bourgade, Christian Nairz, de nationalité autrichienne, a été proposé et élu à un poste de direction dans l’Eglise locale. Alors que le statut des catholiques étrangers était en suspens, son élection n’était toujours pas validée.
Mgr Joseph Bonnemain, évêque de Coire (diocèse auquel appartient le canton de Schwyz), s’est également félicité du résultat, rappelant que «dans l’Eglise, nous sommes tous frères et sœurs, et il n’y a pas d’étrangers». (cath.ch/kath/rr/arch/rz)
Raphaël Zbinden
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