Interrogé sur la raison pour laquelle le Saint-Siège agissait au Liban et pas à Hong Kong, le chef de la diplomatie vaticane a insisté sur le fait que l’ancien territoire britannique était «l’objet de ses préoccupations». Cependant, alors qu’au Liban, l’Église catholique voit dans son intervention «une opportunité» pour l’avenir, la question hong-kongaise est perçue comme «tout à fait différente».
«On pourrait dire beaucoup de mots appropriés [à propos de Hong Kong, ndlr] qui seraient appréciés par la presse internationale et par de nombreux pays dans le monde», a concédé le prélat. Mais il a insisté sur le fait que Saint-Siège n’était «pas encore convaincu que cela fera une quelconque différence».
Mgr Gallagher a néanmoins affiché l’espoir que le nouvel évêque du «port parfumé», Mgr Stephen Chow, nommé le 17 mai dernier par le pape François, «fera lui aussi beaucoup de bon travail».
Un an après l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, symbole de la nouvelle main-mise de Pékin sur l’archipel et la péninsule, la situation semble s’être considérablement dégradée. De nombreuses arrestations, notamment celle de l’homme d’affaire Jimmy Lai, ont été effectuées par le pouvoir. Récemment, la fermeture du dernier quotidien d’opposition, Apple Daily, a provoqué un émoi planétaire.
Les relations du Saint-Siège et de la Chine sont très limitées, en l’absence de véritables reconnaissances diplomatiques du Saint-Siège par Pékin. Cependant, un récent accord pastoral sur la nomination des évêques (2019) a ouvert un canal de discussion entre Rome et le parti communiste chinois. Néanmoins, les avancées qui découlent de cet accord sont pour l’heure très limitées.
De plus, depuis la signature de l’accord, le Saint-Siège s’est souvent abstenu de commenter l’actualité chinoise, notamment celle liée à Hong Kong. Cette attitude a provoqué la colère des défenseurs de l’autonomie de l’enclave, en particulier celle de son ancien évêque, le cardinal Joseph Zen. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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