Cette réforme doit permettre à de nombreuses personnes d’être candidates au poste de Grand Maître – vacant depuis la mort de Fra’ Giacomo Dalla Torre del Tempio di Sanguinetto en avril 2020. Le cardinal déplore notamment que lors de l’élection pour remplacer ce dernier, seuls 11 chevaliers profès – la plupart très âgés – avaient été en mesure de candidater. Un lieutenant du Grand Maître (intérimaire) avait alors été élu – Fra’ Marco Luzzago – repoussant d’un an l’élection du chef perpétuel de l’Ordre.
L’Italien, à qui le pape a confié la tâche de mener la réforme de l’Ordre après l’avoir créé cardinal en novembre 2020 souligne que le but de celle-ci est de «sauvegarder et de renforcer l’originalité et l’identité de l’Ordre de Malte en tant qu’ordre religieux laïc de l’Église catholique». La réforme doit aussi intégrer, insiste-t-il, les enseignements de Vatican II sur la vie religieuse.
Le haut prélat, qui a rencontré le 9 juin les chevaliers-profès dans le prieuré romain de l’ordre souverain, espère que ce renouveau suscite de nouvelles vocations, en particulier chez les plus jeunes. Il annonce la création d’un programme de formation unique en théologie avec une période de noviciat pour les futurs chevaliers.
Le cardinal Tomasi ne donne cependant pas encore de date pour la promulgation du nouveau règlement interne de l’Ordre. «Nous accélérons le processus afin d’arriver le plus rapidement possible à la vie normale de l’Ordre que nous souhaitons tous être dans l’Église et dans la société d’aujourd’hui: un témoignage de charité authentique et d’espérance pour tous», affirme-t-il.
L’Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte est un ordre religieux et laïc héritier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, un ordre hospitalier fondé pendant les croisades. Sujet de droit international souverain, l’Ordre est réputé pour son intense activité hospitalière et humanitaire
L’organisation religieuse et laïque fait valoir aujourd’hui 13’500 membres emploie 42’000 personnes et 80’000 volontaires partout dans le monde. Il est dirigé par un Grand-Maître – élu à vie par une quarantaine de chevaliers profès. L’ordre est en outre placé sous le patronage d’un cardinal choisi par le pape – actuellement le cardinal Raymond Burke, même si le haut prélat n’exerce plus son autorité dans les faits depuis 2017. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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