Même une ambulance a été brûlée, signale une source locale de l’agence Fides qui confirme que l’armée birmane a détruit 80 sacs de riz, de l’aide alimentaire et des fournitures médicales destinés aux réfugiés du village de Loi Ying, dans l’est du pays.
La région a fait l’objet d’intenses bombardements et d’affrontements très durs entre l’armée et les Forces de défense populaires. Plusieurs églises ont été endommagées.
A l’issue de leur assemblée plénière, qui s’est tenue à Rangoun, la capitale, du 8 au 11 juin, les 13 évêques du Myanmar se sont dit fortement préoccupés par la difficulté d’atteindre les réfugiés. Ils demandent que les «corridors humanitaires dans les zones de conflit ne soient pas bloqués».
«Des milliers de personnes, surtout des personnes âgées et des enfants, meurent de faim dans les jungles. Réduire des innocents à la famine est l’expérience la plus éprouvante. Nous implorons qu’un couloir humanitaire soit autorisé afin que nous puissions atteindre les masses affamées où qu’elles soient. Ils sont nos citoyens et ont un droit fondamental à la nourriture et à la sécurité», écrivent-ils.
Les évêques appellent également au respect des églises et monastères, chrétiens et bouddhistes, et des lieux de culte, où des milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge, fuyant soit leur maison, soit la recherche d’un endroit sûr.
Le texte rappelle que quatre églises du diocèse de Loikaw ont été attaquées et que des milliers de personnes ont fui dans les forêts et demande de «respecter les normes internationales qui protègent les lieux sacrés en temps de guerre»: «Les églises, les pagodes, les monastères, les mosquées, les temples, y compris les écoles et les hôpitaux sont reconnus comme des lieux de refuge neutres pendant un conflit.»
Les Évêques du Myanmar demandent à tous les diocèses et à toutes les communautés catholiques du pays de continuer à prier pour la paix, en célébrant des messes saintes, en faisant une pause dans l’adoration eucharistique ou en priant le Rosaire pour placer la nation sous la protection de la Vierge Marie.
Enfin, le message implore toutes les personnes impliquées au niveau local et international d’œuvrer pour une paix durable: «Ce pays mérite de faire partie de la communauté des nations, de reléguer son passé au rang d’histoire et d’investir dans la paix. La dignité humaine est un don de Dieu et aucune violence ne peut nier cette aspiration à la dignité humaine. La leçon de l’histoire est qu’elle ne peut être atteinte que par des moyens pacifiques. La paix est encore possible. La paix est le chemin». (cath.ch/fides/bh)
Bernard Hallet
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