Pour Mgr Kaigama, la célébration liturgique «n’est pas un spectacle ou un pique-nique où les fidèles exposent leur danse disco- élégante, et les prédicateurs démontrent leurs talents d’orateur, accompagnés de démonstrations acrobatiques, pour impressionner les fidèles».
Il présidait, le 6 juin, la célébration eucharistique marquant la Solennité du Très Saint Corps et Sang du Christ (Corpus Christi), et son quarantième anniversaire sacerdotal, à la Pro-cathédrale catholique Notre-Dame-du-Nigeria de l’archidiocèse d’Abuja, a rapporté le site de la CEREAO.
Mgr Kaigama a aussi invité les fidèles à éviter d’utiliser, de manière «incontrôlée», leurs téléphones portables ou appareils photo pendant la messe.
Au Nigeria, comme dans de nombreux pays d’Afrique noire, la liturgie est accompagnée d’animations, de tam-tam, de koras, ou de balafon (Instrument à percussion africain originaire du Mali). C’est pour encourager les fidèles à prier davantage. Cette animation fait partie de la prière. Elle est même encouragée.
En Afrique, «le tambour rythme la prière en réveillant efficacement tous les dormeurs et en mettant debout toute l’assemblée pour la danse qui remet le corps à l’unisson avec l’Esprit et tout le groupe (…)», a écrit François Kabasele Lumbala, enseignant en théologie des religions, à l’Institut catholique de la Méditerranée, Marseille (France), dans un article intitulé «Liturgies africaines et vie»
«La vie explose dans les célébrations africaines. La manière même de célébrer (la liturgie en Afrique) est des plus vivantes: les assemblées grouillent de monde, la prédication est jalonnée de cris d’acclamation et est élaborée avec l’apport de toute l’assemblée (…)», a-t-il ajouté. (cath.ch/ibc/bh)
Ibrahima Cisse
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