Les policiers sont arrivés dans l’après-midi du 20 mai et ont arrêté sept prêtres et dix séminaristes, rapporte le quotidien italien Corriere della Sera. On suppose d’ailleurs que certains ont dû réussir à s’échapper. Les agents sont en effet revenus le lendemain pour fouiller les environs, maison par maison.
AsiaNews, le magazine en ligne de l’Institut pontifical des missions étrangères, a appris que la police a également arrêté Monseigneur Joseph Zhang Weizhu, l’évêque de la préfecture apostolique de Xinxiang, dont dépend le séminaire.
Le séminaire était situé dans une ancienne usine mise à disposition par un croyant local, qui se trouve à environ 170 kilomètres au sud de Pékin. La proximité de la capitale laisse penser que les autorités centrales ont été informées de l’opération et qu’il ne s’agit pas d’une initiative des responsables locaux.
Selon AsiaNews, le coup de force de Shaheqiao a entraîné l’arrestation de la quasi-totalité du clergé de la préfecture, qui a juridiction sur 100’000 fidèles. La préfecture apostolique de Xinxiang n’est pas reconnue par le gouvernement chinois, ce qui signifie que toutes ses activités peuvent être considérées comme «illégales et criminelles».
Fin avril, le Saint-Siège a fait part au Corriere della Sera de sa déception face à la répression en cours. En 2018, le Vatican et Pékin avaient signé un accord provisoire sur la nomination des évêques, le renouvelant à l’automne 2020.
Il y a environ 14 millions de catholiques dans toute la République populaire de Chine, y compris ceux qui pratiquent sous le parapluie de l’»Église patriotique», en fait l’Église «officielle» dont les évêques sont nommés par le pouvoir et reconnus par Pékin. (cath.ch/cdls/ag/bh)
Bernard Hallet
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