Parmi les 140 signataires de la lettre, publiée le 23 mai par le quotidien régional Rheinische Post, figure l’ancienne maire de Düsseldorf et membre du FDP au Bundestag, Marie-Agnes Strack-Zimmermann.
Le sacrement de confirmation ne peut être donné que par quelqu’un «qui est crédible en tant que chrétien dans sa fonction et dans ses actions. Malheureusement, vous ne l’êtes plus pour nous», écrivent les signataires.
La célébration de la confirmation ne doit pas être instrumentalisée pour rechercher «le contact perdu avec la base» – et vice versa, pas non plus pour des actions de protestation. La lettre poursuit en relevant que les dirigeants et les membres de la paroisse avaient déjà demandé au cardinal de s’abstenir de venir à la confirmation. «Vous persistez néanmoins dans votre intention. Nous nous sentons une fois de abusés par cette situation.» Une discussion entre Mgr Woelki, les membres du conseil paroissial et d’autres représentants de la paroisse est prévue le 27 mai.
Les signataires accusent Mgr Woelki de s’attacher purement à des faits utilisables sur le plan juridique dans le cadre de la prise en charge des abus. Cela ne suffit pas, écrivent-ils encore: «Nous avons également besoin d’une réévaluation systémique, morale et théologique. Il faut en tirer les conséquences.»
On ne peut pas reconnaître que Mgr Woelki prend au sérieux cette responsabilité. De nombreuses personnes engagées ont pensé «très sérieusement» à quitter l’Eglise: «Nous avons plus confiance dans le fait qu’un nouveau départ puisse réussir avec vous comme archevêque.»
Cette procédure inhabituelle a pour toile de fond la réévaluation publique d’affaires anciennes d’abus sexuels commis par des ecclésiastiques, autour desquelles l’archevêché de Cologne se débat depuis des mois. Il s’agit également de désigner les responsables qui ont protégé les auteurs et couvert les crimes.
Mgr Woelki n’avait pas autorisé la publication d’un premier rapport d’évaluation, qu’il considérait comme défaillant et juridiquement non fiable. Dans un second rapport publié en mars, l’avocat pénaliste Björn Gercke a démontré la mauvaise conduite de hauts fonctionnaires de l’archevêché dans le traitement des cas d’abus. Mais le cardinal Woelki a lui été disculpé. (cath.ch/kath.ch/kna/bh)
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