Le corps du Père Alphonsus Bello, 33 ans, a été retrouvé dans un champ situé derrière l’école de formation catéchétique de la paroisse de Malumfashi. Prêtre du diocèse de Kaduna, il était en détachement dans le diocèse de Sokoto, au nord-ouest du pays.
A cette occasion, un autre religieux, l’abbé Joe Keke, prêtre résident de 75 ans, a été enlevé par les assaillants, a rapporté le site du journal nigerian Premium Times.
Le directeur des communications sociales du diocèse, le père Chris Omotosho, qui a rapporté la nouvelle du meurtre du père Bello, a appelé à prier pour la libération rapide du prêtre âgé, l’abbé Keke, selon le Group catholic family, sur sa page Facebook.
Un porte-parole de la police de Katsina, Gambo Isah, cité par Premium Times, a déclaré que deux personnes, soupçonnées d’être complices de l’attaque et de l’enlèvement, ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête en cours.
Dans un message aux croyants de toutes les confessions religieuses du Nigeria, le chancelier du diocèse de Sokoto, le père Cornelius Tagwai, leur a demandé de se joindre à l’Eglise catholique, dans la prière pour le «repos de l’âme du Bello, et pour le retour immédiat et sûr du père Keke», doyen de son diocèse.
L’attaque de la paroisse Malumfashi est la dernière d’une série d’exactions contre les chrétiens du Nigeria, depuis la mi-mai. Le 19 mai, les médias ont rapporté l’attaque à main armées d’un édifice de l’Eglise des Assemblées de Dieu, dans le nord du Nigéria, au cours de laquelle huit personnes ont été tuées.
Deux jours auparavant, le 17 mai, huit chrétiens catholiques ont été tués dans une attaque de leur église, à Kathia, dans l’archidiocèse de Kaduna, au nord du pays. Le curé et 10 fidèles ont été enlevés lors de cette opération. L’on est toujours sans nouvelles d’eux.
Depuis 2009, le Nigeria est dans une spirale de violences confessionnelles ou communautaires dues aux attaques de groupes extrémistes religieux, Boko Haram, doublées par des actions d’une milice d’éleveurs peulhs. Ces derniers prennent pour cibles les agriculteurs chrétiens, a rappelé le site d’information catholique aciafrique.org.
Déjà, le 11 mai dernier, les évêques catholiques des provinces ecclésiastiques nigérianes d’Onitsha et d’Owerri estimaient que le pays était en «grand danger, si une action urgente, nécessaire» n’était pas menée pour faire baisser le niveau d’insécurité. ils ont indiqué qu’ils s’attendaient à un «arrêt du carnage dans les fermes et dans divers endroits» du Nigeria. (cath.ch/ibc/bh)
Ibrahima Cisse
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