Avec d’autres intervenants, le chef de dicastère a délivré un enseignement sur le sensus fidei, littéralement «le sens de la foi», une notion théologique utilisée à maintes reprises par le pape François pour rappeler à quel point c’est à l’Église de Dieu tout entière que la foi est révélée. Selon les mots du pontife, cela signifie que «le Troupeau possède aussi son propre ‘flair’ pour discerner les nouvelles routes que le Seigneur ouvre à l’Église».
Dans le cadre de cette conférence, le cardinal Braz de Aviz a révélé comment, lors d’une récente rencontre avec le pontife, ce dernier lui a fait part de sa crainte en matière de formation des prêtres: il y a une «certaine tendance à s’éloigner un peu du Concile Vatican II, en prenant des positions traditionalistes», lui aurait confié le pape.
Le cardinal brésilien a également partagé sa peur de voir parfois l’autorité confiée à certains dévoyée: «Si l’autorité n’est pas un service, elle se transforme en abus et, à partir de là, elle peut se manifester par un abus de conscience et un abus sexuel».
Appelant les consacrés à promouvoir une formation dynamique, «favorisant la réciprocité homme-femme», le Brésilien s’est attristé des «résistance dans de nombreuses structures de l’Église quand il s’agit d’ouvrir des espaces de participation».
«Tout ce qui nous fait quitter notre filiation divine n’a pas son origine en Dieu, au contraire, cela élimine les valeurs du Royaume de Dieu», a insisté le haut prélat. Ainsi, la vie religieuse doit selon lui être «un témoignage sans cultures supérieures ou inférieures, sans castes ni classes sociales». «Il n’y a pas de consécration [religieuse] majeure ou mineure», a-t-il expliqué.
En matière de formation, le cardinal brésilien a suggéré aux religieux «d’actualiser le sens de l’obéissance loin de l’abus de pouvoir». Il les a enfin invités à améliorer «la gestion de leurs biens au service de la mission» et de la transparence économique. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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