«Celui qui veut prier doit se rappeler que la foi n’est pas facile, et que parfois elle avance dans une obscurité presque totale, sans point de référence», a-t-il déclaré aux 300 personnes venues assister à l’audience – la première en public depuis novembre 2020.
Le pape François a poursuivi son cycle de méditation sur la prière entamé depuis plus d’un an, s’arrêtant cette fois-ci sur ses «ennemis». La prière, a-t-il souligné, apporte de la joie et une grande paix, mais peut souvent procurer de la difficulté et de la fatigue.
C’est une réalité que tous connaissent un jour, a expliqué le pape, rappelant que des saints avaient longtemps prié «sans en éprouver le goût, sans en percevoir l’utilité». Souvent, on aimerait être partout, sauf «sur ce banc de l’église en train de prier», a-t-il confié.
Parmi les choses qui rendent difficiles la prière, le pontife a mis en avant le doute. Celui qui pousse à penser qu’on peut «être pratiquants sans être croyants», celui qui consiste à croire que la prière ne peut atteindre un «Dieu insaisissable», qu’elle n’est «qu’une simple opération psychologique», a énuméré le 266e pape.
«Les pires ennemis de la prière se trouvent cependant devant nous», a déclaré le chef de l’Église catholique. Il s’agit du « découragement», de la «tristesse», de «l’orgueil» ou d’une «allergie à la gratuité de la prière».
Pour surmonter ces difficultés, le pape a recommandé l’aide des « maîtres de l’âme », citant saint Ignace de Loyola et ses Exercices spirituels ou encore saint Antoine abbé, le fondateur égyptien du monachisme. Si chacun propose ses stratégies pour résister aux tromperies de «l’Ennemi», tous insistent sur la présence de Dieu auprès d’eux, a affirmé le pape François.
«Jésus est toujours avec nous», a-t-il martelé. «Si dans un moment d’aveuglement nous ne réussissons pas à apercevoir sa présence, nous y arriverons à l’avenir», a-t-il assuré.
S’adressant aux fidèles de langue polonaise, le pape François a rappelé que le 13 mai 2021 sera le 40e anniversaire de la tentative d’assassinat de saint Jean Paul II. Lors de l’audience générale du 12 mai, il a de plus fait remarquer que cette date est aussi celle de la commémoration liturgique de la sainte Vierge de Fatima, une apparition mariale survenue au Portugal en 1917.
Le pontife polonais, a déclaré son successeur, «a lui-même souligné avec conviction qu’il devait sa vie à la Dame de Fatima». «Cet événement nous fait prendre conscience que nos vies et l’histoire du monde sont entre les mains de Dieu», a insisté le pape François.
Dans les pas de Jean Paul II, le pontife argentin a confié «l’Église, nous-même et le monde entier au Cœur Immaculé de Marie» – dévotion soulignant l’absence de péché chez la Sainte Vierge et mise en avant lors des apparitions de Fatima. (cath.ch/imedia/bh/cd)
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