Depuis de nombreuses années, la CBCES encourage le don d’organes en Suisse, rappelle l’organe de la CES dans un communiqué du 10 mai. La Commission de bioéthique souligne toutefois qu’aucune étude n’a pu prouver à ce jour l’efficacité du consentement présumé. Si les proches doivent être en effet consultés lors de la décision, dans 60% des cas, ceux-ci ne connaissent pas la décision du défunt et refusent par précaution. L’introduction de ce système ne changerait en rien cette réalité. La CBCES soutient, de plus, le principe d’autodétermination, selon lequel tout don doit être le fruit d’un consentement libre et éclairé.
La solution de «déclaration volontaire», dans laquelle la population serait conviée régulièrement à refuser, accepter, ne pas se déclarer ou déléguer la décision du don à une personne de confiance serait meilleure, assure la CBCES, tant du point de vue éthique que dans son efficacité. Elle permettrait d’augmenter le don en informant la population, de laisser la liberté de choix à chacun et de soulager les familles dans cette difficile prise de décision.
La Commission encourage ainsi vivement le Conseil des Etats à proposer un véritable contre-projet en introduisant le système de «déclaration volontaire», à la fois plus éthique et plus efficace. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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