Le 10 novembre 1970, Mgr Igino Eugenio Cardinale, alors nonce apostolique et chef de la mission du Saint-Siège à Bruxelles, présentait ses lettres de créance à Franco Maria Malfatti, président des Communautés européennes. Ce premier geste diplomatique marquait le début des relations entre le Vieux continent et le Vatican.
Pour célébrer cet anniversaire, la délégation de l’Union européenne près le Saint-Siège a décidé d’organiser un parcours itinérant au travers de la mise en valeur de 25 églises de Rome ayant des liens avec chacun des États membres.
L’Iter Europaeum a été lancé le 9 mai par une messe célébrée par le cardinal Angelo de Donatis, vicaire du diocèse de Rome, en la basilique Saint-Jean-de-Latran. Le président de la Lettonie, Egils Levits, devait être présent ainsi qu’un certain nombre d’ambassadeurs européens près le Saint-Siège. Cette première étape a été consacrée à la visite de la Basilique de Saint-Clément, choisie par la République Tchèque, et se terminera à la Basilique de Saint-Étienne-le-Rond, ayant des liens étroits avec la Hongrie.
Chaque dimanche, du 9 mai au 27 juin, touristes et pèlerins seront donc invités à découvrir les liens historiques qui unissent le Vatican avec trois à quatre États membres de l’UE. Chaque pays a ainsi choisi une église ou une basilique de Rome à laquelle il est tout particulièrement attaché du fait de son histoire.
«L’idée est de passer par le patrimoine culturel et artistique des différents États membres pour fêter ces 50 ans», explique Quitterie Hugon-Verlinde, en charge de coordonner l’événement à l’Ambassade de France près le Saint-Siège. «Chaque journée commencera par une messe dans la première église inaugurée», détaille-t-elle. Si le parcours célèbrera les racines religieuses de l’Europe, chaque ambassade est cependant libre de l’orienter comme elle le souhaite.
Les pays n’ayant pas de lieux d’attache à Rome, comme la Grèce et Chypre, ont également été invités à choisir une église. Le parcours mettra en outre en valeur des lieux de culte évangélique, luthérien et orthodoxe, pour refléter ainsi le riche patrimoine culturel et religieux des États membres de l’UE. Il évoquera enfin les co-patrons de l’Europe, trois hommes et trois femmes: Benoît de Nursie, Cyrille et Méthode, Brigitte de Suède, Catherine de Sienne et Thérèse Bénédicte de la Croix. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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