Trois sanctuaires francophones participent au «marathon de prière»

Le pape François a lancé, le 1er mai 2021, un mois de prière consacré à la Vierge pour demander que cesse la pandémie. Des trente sanctuaires sur les cinq continents qui participent à ce «marathon de prière», trois sont situés dans des régions francophones.

Durant tout le mois de mai, les trente sanctuaires conduiront le chapelet dans leur langue et selon leur tradition propre. Chaque jour sera consacré à une intention à destination des personnes les plus touchées par la crise sanitaire: personnel soignant, jeunes ou encore personnes âgées. Si aucun sanctuaire marial suisse ne fait partie de la liste, trois sont situés en zones francophones. Il s’agit des sanctuaires de Notre-Dame de Lourdes (France), Notre-Dame de Banneux (Belgique) et de Notre-Dame du Cap (Québec).

Lourdes pour le personnel médical

De ces trois lieux de dévotion à la Vierge, Lourdes est certainement le plus célèbre. La Mère du Christ est apparue dix-huit fois à Bernadette Soubirous, à partir de 1858, dans la bourgade du sud-ouest de la France. Après enquête, l’évêque de Tarbes, Bertrand-Sévère Laurence, reconnaissait les apparitions le 18 janvier 1862 au nom de l’Église catholique. La construction du sanctuaire commença dès après. Il s’agit aujourd’hui de l’un des plus grands lieux de pèlerinages au monde, accueillant chaque année (hors période de Covid) des millions de visiteurs. Le sanctuaire est fréquenté en particulier par les malades, dans l’espoir d’un réconfort spirituel ou d’une rémission. Une soixantaine de guérisons miraculeuses y ont été authentifiées par l’Eglise depuis le 19e siècle.

Le sanctuaire s’étend sur 52 hectares, comprenant en particulier la grotte, lieu des apparitions, la basilique de l’Immaculée-Conception, la basilique du Rosaire, les abords du gave, les fontaines, les piscines, l’église Sainte-Bernadette, et un chemin de croix monumental. Le chapelet y sera consacré, le 18 mai, aux médecins et au personnel infirmier.

La Vierge des pauvres

Le 11 mai, des prières destinées spécialement aux pauvres, aux sans abris et aux personnes en difficultés économiques, résonneront dans la petite localité belge de Banneux, près de Liège. Du 15 janvier au 2 mars 1933, la Vierge Marie est apparue huit fois à une fillette de 11 ans, Mariette Béco. Dans les mois qui ont suivi la dernière apparition, une première chapelle a été construite. Avant même la reconnaissance officielle, les premiers pèlerins se présentaient sur les lieux. Le sanctuaire y a été construit après la reconnaissance par l’évêque de Liège, en 1949. Le lieu est rapidement devenu un centre de pèlerinage marial très fréquenté, où les malades et les personnes en difficulté financières viennent nombreux. Aujourd’hui, entre 450’000 et 500’000 visiteurs s’y rendent chaque année.

Deuxième sanctuaire d’Amérique du Nord

Le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap est un haut lieu de spiritualité mariale situé au Cap-de-la-Madeleine, un secteur de Trois-Rivières, au centre du Québec. S’il n’est pas le lieu d’apparitions mariales, il est connu pour avoir été depuis des siècles un important centre de dévotion à la Vierge. Il a été dressé sur le bord du fleuve Saint-Laurent à partir de 1659. Il accueille de nos jours chaque année plus de 500’000 pèlerins et visiteurs en provenance de tous horizons. Son plus volumineux bâtiment a été élevé au rang de basilique mineure en 1964. Le site a été désigné sanctuaire national par la Conférence des évêques catholiques du Canada. C’est le deuxième plus vaste et important sanctuaire marial en Amérique du Nord, après celui de Notre-Dame de Guadalupe au Mexique. Le «marathon» y fera escale le 23 mai, et les prières seront dédiées aux forces de l’ordre, au personnel militaire et aux pompiers. (cath.ch/arch/rz)

Raphaël Zbinden

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