Ce colloque a été organisé par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), en collaboration avec l’Université pontificale du Latran vingt ans après l’Instruction Potestas Ecclesiae. Signée par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la CDF, ce document indique que «les mariages entre non-catholiques, dont au moins l’un n’est pas baptisé, peuvent, moyennant certaines conditions déterminées, être dissous par le Pontife Romain en faveur de la foi et pour le salut des âmes».
Cette dissolution ne peut cependant avoir lieu que s’il y a un risque pour la personne baptisée. C’est pourquoi il est dit «en faveur de la foi». Cela concerne par exemple le cas de mariage polygame. Ou lorsque la liberté religieuse du conjoint catholique est entravée ou menacée par l’autre conjoint.
Ce terme peut aussi couvrir la dissolution d’un mariage non consommé: «Le mariage non consommé entre des baptisés ou entre une partie baptisée et une partie non baptisée peut être dissous par le Pontife Romain pour une juste cause, à la demande des deux parties ou d’une seule, même contre le gré de l’autre.»
Si le jugement en revient au pape, les enquêtes doivent être menées par les évêques diocésains. L’introduction des normes de 2001 précise que les évêques examinent les cas avec diligence avant de les accepter, pour vérifier s’ils peuvent vraiment être admis.
La dissolution du lien d’un mariage païen au profit d’un mariage chrétien doit s’inscrire dans la pastorale de la famille, a expliqué, en ouverture de rencontre le cardinal Luis Francesco Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).
L’approche juridique est en effet seulement l’un des éléments d’un effort pastoral beaucoup plus large, a-t-il expliqué. La dissolution du lien au profit d’un mariage chrétien «n’est pas une procédure conventionnelle mais doit être entendu comme un instrument pastoral destiné à faire partie de manière active de la pastorale du mariage et donc de la famille».
Le pasteur qui suit la demande de dissolution doit examiner avec diligence s’il existe des possibilités de rétablir l’équilibre matrimonial. Mais dans la pratique, «il faut reconnaître qu’une telle norme trouve peu d’application». Car l’une des conditions pour déposer une demande de dissolution est la présentation d’un nouveau projet matrimonial avec un nouveau partenaire. Ce qui implique que le précédent mariage est déjà irrécupérable.
Ceci est d’autant plus vrai que les personnes concernées par une dissolution vivent souvent en concubinage, voire sont déjà mariés civilement. Dès lors il s’agira de leur proposer un accompagnement pastoral adéquat, a-t-il détaillé. (cath.ch/zenit/imedia/mp)
Rédaction
Portail catholique suisse
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