Felix Gmür, évêque de Bâle
Dans toutes mes conversations avec Hans Küng, j’ai ressenti l’amour de l’Église. Il ne voulait pas d’une Église superflue et ne voulait pas la laisser périr. Il voulait une Église renouvelée, une Église pour les gens d’aujourd’hui, une Église à jour.
Il s’est battu pour une église qui se confronte à la vie telle qu’elle est au monde tel qu’il est. Il voulait une Eglise chrétienne, une foi chrétienne et des croyants chrétiens qui écoutent et soient écoutés, avec qui on puisse discuter, qui s’engagent, qui vivent de leur confiance en Dieu, qui servent la paix avec d’autres croyants.
C’est pourquoi il s’est affronté à l’Eglise telle qu’elle est. Il a fait de même avec moi, son évêque. Il l’aimait, et parce qu’il l’aimait, il la mettait au défi. Cela pouvait être parfois fatigant. Certains qu’il ne s’est pas retenu de critiquer l’ont vécu, notamment les papes.
Il n’était pas d’abord un critique de l’Eglise ou du pape, mais un amoureux de l’Eglise, et même du pape. J’ai été parfois surpris par l’évidence avec laquelle, malgré toutes ses luttes, il a soutenu positivement la papauté. Cela lui a été plus facile avec le pape François qu’avec ses prédécesseurs.
Il aimait l’Église parce qu’elle a une mission: vivre et proclamer la foi en Jésus-Christ. Cette foi inébranlable était le moteur de son énorme pouvoir créatif. En tant qu’homme, chrétien, scientifique et prêtre, il a mis cela au service de la foi. Le diocèse de Bâle est reconnaissant pour ce témoignage de foi. Je prie pour qu’il puisse maintenant voir Dieu, face à face. (cath.ch/kath.ch/fg/mp)
Hans Küng a été ordonné prêtre pour le diocèse de Bâle en 1954. Bien qu’il ait passé la majeure partie de sa vie et de sa carrière à Tübingen, en Allemagne, il avait conservé un lien étroit avec sa terre natale ou il séjournait volontiers. Il est toujours resté incardiné dans le diocèse de Bâle.
Rédaction
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