Devant le pape François, Gian Piero Milano a reconnu que «le chemin de la réforme est loin d’être achevé» malgré les nombreux changements initiés depuis l’arrivée du pape argentin. «Il existe encore des lacunes et des incohérences dans bon nombre de secteurs», a en ce sens appuyé Gian Piero Milano, dans la Salle des bénédictions du Vatican où étaient présents des acteurs de la Justice vaticane ainsi que des personnalités italiennes dont le Premier ministre Mario Draghi.
Le Promoteur a soulevé une spécificité de la justice au Vatican qui rend peut-être plus difficile son exercice: «le dilemme du rapport entre la justice et la miséricorde». Cette dernière vertu doit pouvoir être exercée sans pour autant annuler le caractère dissuasif de la loi ou «causer des dommages supplémentaires», a-t-il souligné.
Gian Piero Milano est aussi revenu sur l’année judiciaire écoulée. Une période intense marquée par la gestion de dossiers complexes. Le magistrat a fait allusion à «la fameuse affaire concernant la cession des biens immobiliers de l’IOR» qui s’est soldée en janvier dernier par des peines de prison ferme. Une première pour des délits financiers au Vatican.
Si la coopération internationale doit encore s’intensifier en matière judiciaire, le magistrat italien a salué la réalisation « dans des délais extrêmement rapides » de six commissions rogatoires – quatre des autorités judiciaires italiennes, une de l’État de Sao Paulo au Brésil et une de Pologne. Le Vatican en a pour sa part envoyées treize à des pays étrangers – sept à l’Italie, deux à la Grande-Bretagne, deux à Jersey et deux à la Slovénie.
Preuve du caractère «incisif» de la justice vaticane en matière de lutte contre la criminalité économique et financière, le promoteur a rapporté que le Vatican avait fait des demandes de saisie pour un montant d’environ 105 millions d’euros dont une partie est déjà acquise. (cath.ch/imedia/hl/bh)
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