Après avoir entendu le récit de l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem puis celui de la Passion, le pape a confié l’étonnement que ces passages doivent susciter. «Nous passons de la joie d’accueillir Jésus qui entre à Jérusalem à la douleur de le voir condamné à mort et crucifié», a-t-il souligné devant les seuls 120 fidèles et 30 cardinaux réunis pour cette messe célébrée à l’autel de la Chaire de saint Pierre.
Alors que le peuple s’attend à célébrer la victoire sur les Romains avec l’épée, «Jésus vient célébrer la victoire de Dieu avec la Croix», a-t-il mis en lumière, expliquant que ce peuple avait en réalité admiré Jésus sans vraiment se laisser étonner par Lui; «ces personnes suivaient plus une image du Messie que le Messie».
Or, l’étonnement est différent de l’admiration, a insisté l’évêque de Rome. Car il est possible d’admirer une personne sans pour autant se laisser transformer par elle. Au contraire, avec Jésus, «il faut Le suivre sur son chemin, se laisser mettre en discussion par Lui: passer de l’admiration à l’étonnement».
C’est l’Esprit Saint qui peut permettre de recevoir la «grâce de l’étonnement», a assuré le chef de l’Église catholique. Cette grâce doit nous laisser toujours nous émouvoir de l’amour de Dieu pour l’homme, un amour immense au point que «Jésus monte sur la croix pour descendre dans notre souffrance».
Le pape François a enfin prévenu que lorsque la foi perd cet étonnement, alors elle devient sourde: «elle ne sent plus la merveille de la Grâce, elle ne sent plus le goût du Pain de vie et de la Parole, elle ne perçoit plus la beauté des frères et le don de la création». Sortant brièvement de ses notes, il a ajouté qu’une foi sourde pouvait faire courir aux chrétiens le risque de sombrer dans le cléricalisme. (cath.ch/imedia/hl/bh)
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