Mgr Philippe Bordeyne, 61 ans, est un prêtre spécialiste en théologie morale, en herméneutique théologique du concile Vatican II et en œcuménisme. De 2006 à 2011, il a été élu à la tête du Theologicum – la faculté de théologie de Paris – avant d’être nommé doyen de l’Institut catholique de Paris. Sa futur nomination à l’institut pontifical Jean Paul II ne devrait pas survenir avant la fin de l’année scolaire.
Son arrivée à Rome n’est pas surprenante: il a été à de nombreuses reprises sollicité par le chef de l’Église catholique. En 2015, il a été nommé expert par le pape François durant le synode sur la famille. En 2018, le pontife a refait appel à lui pour le synode sur les jeunes. Il porte le titre de «monseigneur» – bien que n’étant pas évêque – depuis qu’il a été nommé «chapelain de sa sainteté» par Benoît XVI en 2011.
La Librairie éditrice vaticane (LEV) a récemment publié un essai de Mgr Bordeyne sur la question des «situations conjugales fragiles» dans l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia (2016) – dont le Saint-Siège célèbre pendant toute l’année 2021 le cinquième anniversaire. Il est l’auteur de plusieurs autres ouvrages sur ce thème, notamment Divorcés remariés: ce qui change avec François (Salvator, 2017).
L’Institut pontifical Jean Paul II sur le mariage et la famille est un département universitaire indépendant de l’Université pontificale du Latran, spécialisé dans les questions sociétales, théologiques et bioéthiques qui concernent le mariage et la famille. Fondée en 1981 par le pontife polonais, l’institution continue à explorer ses enseignements sur ces questions et porte son nom depuis 2006.
En 2019, le pape François a approuvé une modification des statuts de l’institut qui a provoqué une polémique. Certaines voix avaient accusé le pontife de solder l’héritage de son prédécesseur, qui minimiserait la place de la «théologie du corps» – un des enseignements théologiques de Jean Paul II portant notamment sur la sexualité – au profit des sciences humaines. Le non-renouvellement de certains professeurs emblématiques avait aussi alimenté cette polémique. Le Saint-Siège s’était alors défendu, réfutant prendre de la distance avec les intuitions du 264e pape. (cath.ch/imedia/cd/bh)
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