Comme le veut la coutume, le pape François a répondu aux soixante-quinze journalistes qui l’ont accompagné tout au long de son périple en Irak. Durant cet échange qui a duré 45 minutes, le pontife est largement revenu sur sa visite avant d’évoquer d’autres thématiques – possibles voyages en Hongrie, en Slovaquie, au Liban ou encore en Amérique du Sud, le rôle des femmes et leur manque de considération dans le monde, les migrations, etc.
La rencontre avec le grand Ayatollah al-Sistani «m’a fait du bien à l’âme», a assuré le successeur de Pierre qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la plus haute autorité chiite d’Irak. Cet «homme humble et sage», a-t-il confié, a été «si respectueux pendant notre rencontre que je me suis senti honoré». Le pape a d’ailleurs noté que le chef spirituel chiite de 90 ans s’était levé par deux fois pour le saluer alors qu’il ne «se lève jamais habituellement». Pour lui, cette rencontre a été comme un «message universel».
Dès lors, il n’est pas impossible que cette rencontre historique porte du fruit et débouche à l’avenir sur une déclaration commune. Après avoir fait un premier pas avec le monde sunnite par la signature du Document sur la fraternité humaine en 2019, une deuxième étape serait possible avec le monde chiite. Mais le pape n’a pas donné de calendrier. Il a simplement indiqué que le document d’Abou Dabi signé avec le grand imam d’al-Azhar avait nécessité de travailler «en secret pendant six mois».
Samedi 6 mars, lors de leur rencontre à Nadjaf, ville sainte pour les chiites, le pape et l’ayatollah avaient souligné «l’importance de la collaboration et de l’amitié» entre leurs religions afin que, en cultivant le respect mutuel et le dialogue, «elles contribuent au bien de l’Irak», de la région et de l’humanité tout entière. (cath.ch/imedia/hl/rz)
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