Après avoir visité la vielle ville de Mossoul en ruine, le pontife a rejoint en hélicoptère Qaraqosh, ville chrétienne de la plaine de Ninive, où il est arrivé à 14h15 (GMT+3). Une foule en liesse l’attendait. Dans une berline blindée, le pape François a rejoint l’église de l’Immaculée conception. Sur la route, il s’est arrêté à plusieurs reprises pour bénir des enfants.
Prenant la parole dans l’édifice religieux, le pape a aussitôt rendu grâce au Seigneur pour l’occasion qui lui a été donnée d’être en ces lieux. «J’ai attendu avec impatience ce moment», a-t-il confié. «Notre rencontre, a-t-il encore déclaré, montre que le terrorisme et la mort n’ont jamais le dernier mot. Le dernier mot appartient à Dieu et à son Fils, vainqueur du péché et de la mort. Même au milieu des dévastations du terrorisme et de la guerre, nous pouvons voir, avec les yeux de la foi, le triomphe de la vie sur la mort».
«Le moment est venu de reconstruire et de recommencer», a-t-il lancé. «Non seulement les édifices, mais aussi d’abord les liens qui unissent communautés et familles, jeunes et anciens». La diversité culturelle et religieuse des habitants de Qaraqosh, selon lui montre «quelque chose de la beauté que votre région offre pour l’avenir». Elle «rappelle que la beauté n’est pas unicolore», mais qu’elle rayonne par la variété et les différences.
Mais pour restaurer les liens entre communautés, il est nécessaire que ceux qui ont survécu aux attaques terroristes puissent pardonner. Le pardon est une «parole clé», a-t-il considéré. Il est nécessaire pour demeurer dans l’amour, pour demeurer chrétien. «La route vers une pleine guérison peut-être encore longue, mais je vous demande, s’il vous plait, de ne pas vous décourager. La capacité de pardonner est nécessaire et, en même temps, le courage de lutter». «Ne cessez pas de rêver! Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance!», a-t-il exhorté.
Le pontife les a également encouragés à ne pas oublier qui ils sont et d’où ils viennent. Il a incité à protéger les liens qui les unissent et à protéger leurs racines. «Étreignez cet héritage! Cet héritage est votre force!»
Le pape a par ailleurs vivement remercié les mères et les femmes d’Irak, «des femmes courageuses qui continuent à donner vie malgré les exactions et les blessures». «Que les femmes soient respectées et protégées! Que leur soient données attention et opportunités!», a-t-il demandé fermement.
À la fin de son discours, le pape est parti pour le stade Hariri à Erbil où il célébrera la messe dominicale à 16h (GMT +3), ultime étape de ce voyage apostolique. (cath.ch/imedia/ah/gr)
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