Après son discours aux autorités, le chef de l’Église catholique a rejoint à 17h (GMT +3) la cathédrale syro-catholique de Notre-Dame-du-Salut. Dans la cour de l’édifice, une vingtaine de malades et d’handicapés en fauteuils roulants l’ont salué devant une réplique de la grotte de Lourdes en chantant et tapant des mains.
Les difficultés font partie de l’expérience quotidienne des fidèles irakiens, a-t-il déclaré dans sa prise de parole après celle du Cardinal Louis-Raphaël Sako, patriarche de l’Église catholique chaldéenne. Au cours des dernières décennies, les chrétiens ont dû affronter les effets de la guerre et des persécutions, la fragilité des infrastructures de base et la lutte continuelle pour la sécurité économique et personnelle. Ces drames ont conduit à la migration de nombreuses personnes, a-t-il déploré.
«Nous savons combien il est facile d’être contaminé par le virus du découragement qui semble parfois se répandre autour de nous. Pourtant, le Seigneur nous a donné un vaccin efficace contre ce mauvais virus: c’est l’espérance». Celle-ci naît de la prière persévérante, a-t-il assuré. «Avec ce vaccin, nous pouvons aller de l’avant avec une énergie toujours nouvelle, pour partager la joie de l’Evangile».
Dans cet édifice, 48 chrétiens – dont la cause de béatification est en cours – furent assassinés pendant une messe en 2010. Des éléments de décoration marquent l’endroit exact où les corps ont été retrouvés. Ces lieux ont été «bénis par le sang de nos frères et sœurs qui ont payé le prix extrême de leur fidélité au Seigneur et à son Église», a déclaré le pape.
Leur sacrifice doit inspirer les chrétiens à renouveler leur «foi dans la force de la Croix et de son message salvifique» de pardon, de réconciliation et de renaissance. Le pontife a ainsi salué l’engagement des chrétiens d’Irak à être des «artisans de paix», répandant des semences de réconciliation et de coexistence fraternelle.
Leur mort rappelle «avec force» que l’incitation à la guerre, les attitudes de haine, la violence et l’effusion de sang sont incompatibles avec les enseignements religieux, a-t-il insisté. «Et je veux rappeler toutes les victimes de violences et de persécutions, appartenant à quelque communauté religieuse que ce soit».
Le pape a alors évoqué la rencontre interreligieuse d’Ur prévue le lendemain où il rencontrera les Leaders des traditions religieuses présentes dans ce pays. Il s’agira de «proclamer une fois encore notre conviction que la religion doit servir la cause de la paix et de l’unité entre tous les enfants de Dieu», a-t-il martelé.
Après ce discours, le pape François doit rejoindre la nonciature de Bagdad où il passera la nuit. Le lendemain, il partira en avion pour Najaf afin de rencontrer le grand ayatollah Ali al-Sistani, chef des chiites d’Irak. (cath.ch/imedia/hl/bh)
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