La rencontre entre le nouveau Premier ministre italien, Mario Draghi, et les représentants de l’Église catholique, le cardinal Parolin et le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence épiscopale italienne, accompagnés de membres de la Curie romaine, a eu lieu à l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège et a duré plus de deux heures. Pour faciliter le dialogue, Mario Draghi s’est présenté avec une délégation choisie, composée des ministres qui intéressent le plus directement l’Église, tels qu’Elena Bonetti, ministre pour l’Égalité des chances et la Famille, et le ministre de l’Éducation, Patrizio Bianchi.
«Il n’y a eu ni demande ni pression, c’était une conversation très sereine», s’est félicité le cardinal Parolin. «Nous avons parlé des domaines de compétences de ces ministres». «Ils ont présenté les actions du gouvernement et nous ont trouvés très attentifs». Les deux prélats ont exprimé leur «volonté de ramener la famille au centre et de la soutenir par des politiques adéquates», notamment en matière d’éducation, qui est une «question fondamentale», a rapporté le cardinal Parolin. «L’urgence éducative dont parlait Benoît XVI est toujours d’actualité», a ajouté le cardinal Bassetti.
La politique internationale et le contexte sanitaire ont également été au cœur de cet échange. La présidence du G20 et la coprésidence de la COP26 à Glasgow attribuées à l’Italie ont été évoquées. À propos de la future rencontre entre le pape François et Mario Draghi, le cardinal a affirmé: «On n’en a pas parlé». «Les protocoles respectifs s’en occuperont», a-t-il poursuivi, indiquant que, si aucune date n’a encore été fixée, tout indique que la rencontre ne sera pas retardée.
Sur le plan environnemental, le cardinal a déclaré qu’une «approche différente» était nécessaire. «Nous parlons souvent de mesures plus techniques, mais nous pensons que la plus grande contribution se situe au niveau de l’éducation et de la proposition d’un nouveau style de vie», a poursuivi le prélat italien.
Interrogé sur le voyage imminent du pape en Irak, le cardinal Parolin a confié sa satisfaction. «C’est une joie pour moi, c’est un retour: il y a deux ans, je me suis rendu là-bas pour fêter Noël (…) Revenir avec le Saint-Père est une grande satisfaction, sachant qu’il y a une grande attente de la part de tous: du gouvernement, qui doit être soutenu dans son engagement pour la stabilité du pays, et de la communauté chrétienne, dont nous savons à quelles conditions elle est réduite». (cath.ch/imedia/at/rz)
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