Les communautés religieuses en Irak: les Syriaques-catholiques 6/7

L’Église syriaque-catholique est née d’un schisme au sein de l’Église syriaque-orthodoxe. Après plusieurs tentatives de rapprochement et d’union à Rome dès le XVe siècle, c’est en 1662 que fut reconnu le premier patriarche syriaque-catholique, Ignace André Akhijan, préalablement élu patriarche d’Antioche par le synode orthodoxe.

Par Pascal Maguesyan

Le patriarcat syriaque-catholique fut aboli en 1702 mais définitivement rétabli en 1783 avec l’élection de l’évêque orthodoxe d’Alep Mar Ignace Michel III Jarweh sur le trône patriarcal syriaque-catholique.

Ainsi, deux siècles après la fondation de l’Église chaldéenne, la refondation de l’Église syriaque-catholique consolidait la prégnance du catholicisme sur les deux grandes branches du christianisme mésopotamien. Cette mutation consacra l’aboutissement de plusieurs siècles d’activisme diplomatique, politique et religieux du Saint-Siège et des monarchies catholiques européennes, mais aussi l’audace des missionnaires catholiques en Mésopotamie.

Le siège patriarcal des Syriaques-Catholiques fut établi à Mardin, Alep, Mossoul et enfin Beyrouth où il se trouve encore aujourd’hui. Si les Syriaques-Catholiques sont environ 150 000 dans le monde, c’est en Irak que se trouve leur « capitale », Bakhdida (Qaraqosh), dans la plaine de Ninive, où ils étaient près de 50 000 en 2014 (avant Daesh), mais environ 25’000 en 2021. (cath.ch/pm/bh)

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