Par Pascal Maguesyan
La Bible hébraïque nous parle très souvent de la Mésopotamie, ce pays entre deux fleuves, de son Paradis, de son Déluge, de la Tour de Babel, des déportations du peuple hébreu à Ninive, puis à Babylone. Cette période de captivité sera à l’origine des prophéties de Daniel, de Jérémie, d’Ézéchiel, de Tobie et de Jonas, dont le livre dit qu’il fallait trois jours pour traverser la ville de Ninive.
Nahoum est connu dans la Bible comme le septième des douze petits prophètes. Il vécut au VIIe siècle avant Jésus-Christ. On le dit originaire de la ville d’Elqosh en Galilée, mais les assyriologues penchent plutôt pour Alqosh en Mésopotamie. Il n’apparaît que dans le livre de ses prophéties, le Livre de Nahoum, mais son rayonnement est immense.
Ses écrits marquent profondément les peuples de Mésopotamie pour plusieurs raisons. D’abord, c’est L’Éternel qui s’exprime à travers le prophète. Ensuite, le récit dit la prochaine destruction de Ninive, capitale de l’Assyrie, la plus grande cité et le plus grand royaume du monde de ce temps.
Le chaos qui s’est encore une fois abattu sur Mossoul, la plaine de Ninive et l’ensemble de la Mésopotamie fait écho à l’ancienne prophétie. Les ruines de Mossoul recèlent aujourd’hui encore les restes et les traces de la mémoire juive de la cité. (cath.ch/pm/bh)
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