Les 19 et 25 mars 2020, alors que la pandémie avait gagné l’Europe, le cardinal Sarah avait publié deux décrets sur la marche à suivre concernant les cérémonies de la Semaine Sainte. À quelques semaines de cette échéance en 2021, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements considère que «les normes et directives contenues dans les livres liturgiques ne sont toujours pas entièrement applicables dans des temps de crise exceptionnels comme ceux-ci».
Le cardinal invite donc les évêques à prendre «des décisions prudentes» afin que les cérémonies de la Semaine Sainte se déroulent «dans le respect de la santé» et «pour le bien des âmes». Il exhorte à suivre le décret du 25 mars dernier – qui renforçait celui du 19 mars – et apporte plusieurs précisions pour répondre à l’évolution actuelle de la situation dans le cas du Dimanche des Rameaux, du Jeudi Saint, du Vendredi Saint et de la Vigile Pascale.
Soulignant les «résultats positifs» de l’utilisation des médias sociaux dans le cas où la vie cultuelle est entravée par les directives sanitaires locales, le cardinal Sarah alerte sur des «aspects problématiques» que peut comporter leur utilisation, comme il l’avait déjà fait auparavant. Il invite à privilégier, dans le cas de la Semaine sainte, la couverture des célébrations présidées par l’évêque «en signe d’unité».
Le cardinal Sarah souligne aussi l’importance de bien prêter attention «à certains moments et gestes particuliers en tenant compte des exigences de la santé», et rappelle à cet effet les exigences formulées dans sa lettre aux évêques «Revenons à la joie de l’Eucharistie» du 15 août 2020.
Le haut prélat guinéen déclare que la messe Chrismale, la plupart du temps célébrée le Jeudi Saint, peut être décalée à une autre date de l’année liturgique, lorsque la situation sanitaire le permettra. «Il convient qu’une représentation significative de pasteurs, de ministres et de fidèles y participe», insiste-t-il.
Le cardinal Sarah encourage de plus «la préparation de feuillets appropriés pour la prière familiale et personnelle» et la mise en valeur de la Liturgie des Heures. Il remercie enfin tous les évêques pour la «réponse pastorale» qu’ils ont su apporter au cours de l’année passée et se dit conscient que les «décisions prises n’ont pas toujours été faciles à accepter». (cath.ch/imedia/cd/bh)
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