Deux ans jour pour jour après la signature avec le grand imam d’al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb, du Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, le pape François a retrouvé le dignitaire sunnite lors d’une rencontre virtuelle célébrant – avec d’autres personnalités – la première Journée internationale de la fraternité humaine. Il a remercié son «cher frère grand imam» pour le chemin parcouru ensemble.
«Soit nous sommes frères, soit nous nous détruisons mutuellement», a insisté le pontife argentin dans son propos, érigeant dès lors la fraternité humaine comme «la frontière sur laquelle nous devons construire». «C’est le défi de notre siècle, c’est le défi de notre temps», a-t-il répété. Quatre mois après la publication de son encyclique Fratelli tutti, l’évêque de Rome a rappelé que la fraternité ne signifiait pas le compromis. Au contraire, elle est synonyme de «fermeté dans les convictions».
«Il n’y a pas de véritable fraternité si vous négociez vos convictions», a ainsi développé le pontife. Pour devenir frère, il ne s’agit donc pas de rogner sur les cultures, les traditions ou les citoyennetés différentes, a-t-il précisé, définissant la fraternité comme le «respect» et «l’écoute à cœur ouvert».
«C’est le moment d’écouter. C’est le moment de l’acceptation sincère», a averti le pape, soulignant au passage que «l’indifférence était une forme très subtile d’inimitié». «On n’a pas besoin d’une guerre pour se faire des ennemis», a-t-il en ce sens assuré, expliquant qu’il «suffit de ne pas s’en soucier». (cath.ch/imedia/hl/rz)
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