Deux kamikazes ont commis un carnage sur un marché du centre de la capitale irakienne le 21 janvier. L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, a fait au moins 30 victimes et près d’une centaine de blessés. Il y a trois ans, un attentat au même endroit avait déjà provoqué la mort de 31 personnes. Bien que l’organisation État islamique ait été défaite militairement en Irak, des cellules djihadistes restent à l’œuvre. Elles pourraient être derrière cette action, qui n’a pour l’heure pas été revendiquée.
Le pape François a déploré un «acte de brutalité insensé» et a dit prier pour les défunts, leurs familles ainsi que pour les blessés et pour le personnel d’urgence médicale. Par l’intermédiaire de son cardinal secrétaire d’État, il s’est dit «confiant que tous continueront à travailler pour vaincre la violence avec fraternité, solidarité et paix».
Cette tragédie intervient alors qu’un voyage du pape est officiellement prévu du 5 au 8 mars. Jusqu’à présent, il semblait que seule l’urgence sanitaire pouvait conduire les autorités vaticanes et irakiennes à ajourner ce déplacement, le pontife ayant déclaré lui-même qu’il ne voulait pas provoquer de rassemblements susceptibles de propager l’épidémie de coronavirus. Avec cet attentat au cœur de la capitale, la question de la sécurité du voyage papal devrait se poser à nouveau.
L’évêque de Rome doit en effet se rendre à Bagdad le 5 mars pour rencontrer les autorités civiles du pays et le clergé catholique. Le 6 mars, après une rencontre interreligieuse dans la plaine d’Ur, il devrait célébrer une messe en la cathédrale chaldéenne de Bagdad, avant de rejoindre le nord du pays, les 7 et 8 mars, pour s’arrêter à Mossoul, Qaraqosh ou encore Erbil, capitale du Kurdistan irakien.
La veille de l’attaque du 21 janvier, tous les évêques catholiques d’Irak et le nonce apostolique en Irak s’étaient réunis autour du Patriarche Sako pour parler du voyage papal. Interrogé par l’agence I.MEDIA, Mgr Youssif Thomas Mirkis, archevêque chaldéen de Kirkouk, s’était dit confiant quant au maintien de ce périple historique.
Selon l’agence germanophone CIC, le Vatican a confirmé, le 21 janvier 2021, les plans pour le voyage du pape François en Irak aux dates prévues. Le bureau de presse a envoyé les documents d’accréditation appropriés pour les journalistes accompagnants. L’itinéraire exact du voyage, du 5 au 8 mars, n’est pas encore connu. Une condition préalable pour tous les participants au voyage est une vaccination contre le coronavirus. (cath.ch/imedia/hl/rz)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-pape-francois-deplore-lattentat-de-bagdad/