Le représentant diplomatique du Vatican dans la capitale syrienne n’a eu de cesse, ces dernières années, de lancer des appels à la solidarité avec le peuple syrien à terre par près de dix ans d’une guerre sanglante et d’un sévère embargo imposé par les puissances occidentales.
Le 10 décembre 2020, au cours d’une réunion organisée à Rome par le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, Mgr Zenari a une nouvelle fois appelé à «ouvrir un fleuve d’aides dans le désert de cette destruction» alors que les sanctions internationales «empêchent ou limitent la reconstruction et la reprise économique». Dans «ce sombre contexte», les chrétiens ont un rôle décisif à jouer pour favoriser la renaissance de leur pays.
Il a rappelé que la présence des chrétiens, de plus en plus restreinte en raison de l’émigration et des déplacements de population, est très importante « dans ces régions où l’Eglise est née». Le cardinal Zenari a salué «leur témoignage de foi et leur contribution au développement de leur pays». Ils sont comme «une fenêtre ouverte sur le monde pour la société en Syrie».
Pour le pape François – qui est libre d’accepter ou non la démission de ce diplomate de haut niveau – le remplacement éventuel du cardinal italien devrait représenter un problème délicat à résoudre, tant Mgr Zenari, devenu peu à peu un spécialiste de la Syrie en temps de guerre, possède à l’heure actuelle l’un des meilleurs profils de diplomate de l’Eglise catholique.
A 75 ans, le cardinal Zenari, qui entre ainsi dans la dernière phase de sa carrière, possède en effet un parcours particulièrement éloquent. Après presque cinq ans passés en Afrique (Côte d’Ivoire, Sénégal, Niger et Burkina Faso), il est mandaté par le pape Jean Paul II en 2004 sur le continent asiatique comme nonce apostolique au Sri Lanka, jusqu’en 2008 et son envoi en Syrie par Benoît XVI.
Le cardinal a également servi en Colombie et en Autriche et travaillé en Allemagne – précisément pendant la période de la chute du Mur de Berlin et de la réunification du pays qui a suivi – ainsi qu’en Roumanie.
Enfin, il a été représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et observateur permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et du Bureau des Nations Unies et des institutions spécialisées dans la capitale autrichienne. (cath.be/imedia/ah/be)
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