Le pontife a envoyé une lettre « de réconfort et d’encouragement au cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d’Antioche des Maronites. À travers le haut prélat oriental c’est cependant «à tous les Libanais sans distinction de communauté ni d’appartenance religieuse» qu’il s’est adressé à l’occasion de la fête de Noël.
Le pape exprime sa douleur «de voir la souffrance et l’angoisse étouffer l’esprit d’entreprise et le dynamisme du Pays des Cèdres», mais surtout la possibilité de vivre en paix et de continuer à être un témoignage de bien vivre ensemble. «Je sens au fond de l’âme la gravité de ce que vous êtes en train de perdre.»
Le pontife appele les responsables politiques et religieux libanais à œuvrer pour l’intérêt public de leur pays. Il affirme son désir de s’y rendre prochainement. Il a enfin demandé à la communauté internationale de venir en aide au Liban pour qu’il sorte de la grave crise actuelle et qu’il reste en dehors des conflits et tensions régionales.
La fête de Noël suscite «en chacun l’espérance en la certitude que la Providence n’abandonnera jamais le Liban», souligne l’évêque de Rome. Il rappelle l’importance du Liban dans les Écritures, citant le Psaume 91 : «Le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban». «Comme le cèdre, puisez aux profondeurs de vos racines du vivre ensemble pour redevenir un peuple solidaire», a invité le chef de l’Église catholique. Ainsi, a estimé le pontife, le Liban pourra à nouveau porter au monde «le parfum du respect, de la cohabitation et du pluralisme, celle d’un peuple qui n’abandonne pas ses maisons ni son héritage». (cath.ch/imedia/cd/mp)
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