La cérémonie était aussi solennelle qu’attendue. Même si la primatiale Saint-Jean n’était pas pleine en raison des mesures sanitaires, la ferveur et la joie étaient là pour la communauté des prêtres du diocèse de Lyon et les nombreux évêques ou archevêques venus témoigner leur proximité au nouveau Primat des Gaules. Etaient ainsi présents l’archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France Mgr Éric de Moulins-Beaufort ou encore l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit.
Egalement présent comme le veut la tradition, le nonce apostolique en France Mgr Celestino Migliore, qui a lu la lettre de nomination du Pape François au début de la cérémonie, ainsi que Mgr Michel Dubost, évêque émérite d’Evry qui avait été nommé administrateur apostolique du diocèse par le Pape en juin 2019 après la mise en retrait du cardinal Barbarin.
Agé de 60 ans, le nouvel archevêque de Lyon prend la tête d’un diocèse profondément meurtri par les scandales liés à l’affaire Preynat qui a poussé son prédécesseur le cardinal Barbarin à quitter sa charge. L’une des priorités du nouveau Primat des Gaules sera de travailler à «une sorte de guérison pour renforcer l’unité du diocèse et retrouver la confiance et une certaine paix».
Le nouvel archevêque veut aussi voir les dynamiques d’un diocèse très riche dans sa diversité. Lyon est en effet un creuset où se mêle à la fois un catholicisme social très fort, marqué par des figures comme Frédéric Ozanam ou Pauline Jaricot et un courant plus traditionnel, avec une grande vitalité des jeunes. Le collectif Toutes Apôtres! qui avait promu les candidatures féminines, notamment celle de la théologienne Anne Soupa, à la tête de l’archevêché de Lyon avait par ailleurs exprimé suite à l’annonce de sa nomination «son immense déception».
Avec 120 paroisses sur près de 300 communes, l’archidiocèse lyonnais est vaste et sera un contraste de taille avec le diocèse d’Ajaccio où Mgr de Germay effectua les huit dernières années de son ministère épiscopal. Lyon est aussi marquée par une histoire prestigieuse, dans l’héritage de Saint Pothin, premier évêque de la ville et Saint Irénée, Père de l’Église, qui vécurent aux Ier et IIe siècles. Une histoire dont le nouvel archevêque ne cache pas qu’elle l’impressionne. (cath.ch/vat/ob/cp)
Carole Pirker
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