Plus de 90 millions d’euros ont disparu de l’escarcelle de l’Eglise catholique en France en 2020. La CEF a déterminé qu’environ 60 millions ont été perdus suite à la fermeture totales des églises entre mars et mai 2020. Dans son rapport annuel, la conférence épiscopale rappelle que «trois ressources sont essentielles au fonctionnement de l’Église», à savoir: la quête, le casuel pour les cérémonies de baptême, mariage, funérailles, et les offrandes de messe. Ces dons représentent à eux trois une large part des ressources de l’Eglise en France, en dehors des legs, c’est à dire 53%. Un tiers des 90 diocèses de du pays sont dans des situations «compliquées», 15 «dans des situations fragiles», souligne la CEF.
L’Eglise en France a reçu 5 millions d’euros d’aide de l’Etat au titre de l’activité partielle de ses 8’000 salariés. Malgré cela, des mesures d’économies sont prévues. Pour 2021, les premiers contours d’une cure de rigueur ont été esquissés. «On va rationaliser, on va vendre un peu plus, certaines paroisses vont devoir vendre des actifs notamment immobiliers», a averti lors d’une conférence de presse Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la CEF en charge des finances. Le report ou l’annulation de certains projets des paroisses, notamment de soutien de communautés à l’étranger, est également envisagé. En revanche, tout impact sur l’allocation des prêtres est exclu.
Pour compenser cette perte importante, l’Église lance une campagne nationale d’appel aux dons intitulée «Merci». Un nom «évocateur» pour remercier les fidèles mobilisés de permettre à l’Eglise «de rebondir après le choc du confinement». La collecte de fin d’année du Denier débutera dès la mi-décembre. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
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