Il n’y a pas de péché «qui puisse effacer complètement l’image du Christ présent en chacun de nous», a-t-il insisté. Le pontife a poursuivi sa catéchèse sur la prière, s’arrêtant sur la prière de bénédiction qui possède «une force spéciale». Elle est la manifestation de la «première empreinte de bonté» qu’a mise Dieu dans le monde et qui demeure présente malgré le péché originel.
«La grande bénédiction de Dieu est Jésus Christ», a insisté le pape François, et c’est en elle que réside l’espérance du monde. La grâce de Dieu change la vie: «elle nous prend comme nous sommes, mais elle ne nous laisse jamais comme nous sommes». «Dans les personnes rejetées et refusées, Jésus voyait la bénédiction indélébile du Père», a-t-il expliqué.
Il agit en cela comme un parent aimant, a expliqué le pontife, comparant cet amour à celui des mères qui font la queue devant une prison pour aller voir leur fils incarcéré. Ces mères savent que ces personnes restent bénies malgré leurs graves erreurs, «que le Père céleste continue à vouloir leur bien et à espérer qu’elles s’ouvrent finalement au bien».
«A Dieu qui bénit, nous répondons nous aussi en bénissant», a expliqué le primat d’Italie. La bénédiction est alors une prière de louange, d’adoration ou d’action de grâce. Par contre, le pape a mis en garde contre la tentation de maudire autrui: «un cœur béni ne peut pas maudire», a-t-il averti.
A la fin de l’audience, l’évêque de Rome s’est tourné vers le Nigeria, une nouvelle fois «ensanglanté par un massacre terroriste». Plus de cent paysans qui travaillaient dans leur champ ont été tués par des djihadistes le 30 novembre 2020 dans le nord-est du pays. Le pape a prié pour que ne se renouvellent plus de «telles horreurs qui blessent Son nom».
Le pape François a aussi rendu hommage aux religieuses nord-américaines Jean Donovan, Dorothy Kazel, Ita Ford et Maura Clarke à l’occasion du 40e anniversaire de leur martyre lors de la guerre civile du Salvador.
Elles ont été violées puis assassinées par des sbires de la Gardia Nacional, sur des ordres venus de la hiérarchie au pouvoir, soutenue à l’époque par l’administration états-unienne.
«Ces femmes ont vécu leur foi avec une grande générosité. Ces femmes venues porter assistance aux populations civiles ont été enlevées, violées et tuées par des militaires [salvadoriens, ndlr] le 2 décembre 1980. Elles sont un exemple pour nous tous pour devenir des fidèles missionnaires», a martelé le pape argentin. (cath.ch/imedia/cd/be)
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