«Bien que des obstacles subsistent, je suis convaincu qu’en marchant ensemble dans l’amour mutuel et en poursuivant le dialogue théologique, nous atteindrons cet objectif», écrit-il dans un message adressé au Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, le 30 novembre 2020. «Nous continuons à aspirer à l’objectif du rétablissement de la pleine communion exprimée par la participation à un même autel eucharistique », déclare-t-il.
A l’occasion de la fête de saint André, saint patron du patriarcat de Constantinople célébré le 30 novembre, le pape François a écrit à Bartholomée Ier pour lui transmettre sa proximité spirituelle. Dans le même temps, honorant une tradition, une délégation emmenée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, s’est rendue à Istanbul (Turquie) pour prendre part à la Divine liturgie présidée par le patriarche.
«Nous pouvons remercier Dieu que les relations entre l’Eglise catholique et le Patriarcat œcuménique se soient beaucoup développées au cours du siècle dernier», se réjouit l’évêque de Rome, qui confie à Bartholomée son désir «d’aspirer à l’objectif du rétablissement de la pleine communion exprimée par la participation à un même autel eucharistique».
«Bien que des obstacles subsistent, je suis convaincu qu’en marchant ensemble dans l’amour mutuel et en poursuivant le dialogue théologique, nous atteindrons cet objectif », insiste-t-il, fondant son espérance sur une «foi commune en Jésus Christ, envoyé par Dieu le Père pour rassembler tous les peuples en un seul corps».
Le primat d’Italie reconnaît par ailleurs dans sa missive que le Patriarcat œcuménique a été précurseur dans ce «désir d’une proximité et d’une compréhension toujours plus grandes entre les chrétiens», citant un long extrait de la lettre encyclique du «Saint Synode du Patriarcat œcuménique adressée aux Églises du monde entier il y a exactement cent ans».
Pour l’évêque de Rome, la recherche de l’unité entre les chrétiens doit devenir un exemple donné à un monde terrassé par la pandémie ou bien par l’émergence de nouveaux conflits armés. «Il ne fait aucun doute que toutes les initiatives prises par les entités nationales et internationales visant à promouvoir la paix sont utiles et nécessaires, mais les conflits et la violence ne cesseront jamais tant que tous les peuples n’auront pas pris davantage conscience qu’ils ont une responsabilité mutuelle en tant que frères et sœurs», insiste le pape.
«Dans cette optique, poursuit le successeur de Pierre, les Églises chrétiennes, ainsi que d’autres traditions religieuses, ont le devoir premier d’offrir un exemple de dialogue, de respect mutuel et de coopération pratique».
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