Depuis le 4 novembre, l’armée gouvernementale et les rebelles du Tigré, province nord du pays s’affrontent, suite à des tensions de longue date entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple tigréen (TPLF).
Ancienne force politique dominante en Ethiopie jusqu’à l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Amed en 2018, le TPLF n’a pas apprécié le rapprochement entre l’Ethiopie et l’Erythrée, et les réformes politiques du Premier ministre Ahmed, qui, a-t-il estimé, visent à l’affaiblir. Plus de 600 personnes ont été tuées depuis le déclenchement des hostilités. 40’000 autres ont fui le pays pour se réfugier au Soudan voisin.
Pax Christi International se déclare consterné par la crise du Tigré. Celle-ci, a-t-elle indiqué, s’est transformée en un conflit civil qui provoque d’immenses violences, des déplacements internes de personnes et des milliers de réfugiés. «Nous sommes fermement convaincus que les actions militaires ne mèneront pas à un règlement juste du conflit et ne pourront qu’entraîner une nouvelle escalade de la violence, aggravant les souffrances de la population», a souligné l’organisation.
Elle a exprimé son soutien aux évêques catholiques d’Ethiopie, qui ont exhorté les parties à résoudre leurs différends à l’amiable, dans un esprit de respect, de compréhension et d’espoir. Tout en appelant également à la fin de la vente et du trafic d’armes à destination des deux belligérants, il a rappelé que ce conflit armé exacerbe la douleur et la souffrance, la dévastation et les inégalités socio-économiques causées par la pandémie de Covid-19.
«Permettre à ce conflit armé de se poursuivre, signifie que les ressources qui devraient être affectées aux réponses à la pandémie sont plutôt utilisées pour des armes causant des pertes humaines et conduisant le peuple éthiopien à la pauvreté». (cath.ch/ibc/bh)
Ibrahima Cisse
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