Paolo Gabriele avait été arrêté le 23 mai 2012 par la Gendarmerie du Vatican en possession de documents confidentiels provenant de la correspondance privée du pape. Le 6 octobre, au terme d’un procès éclair, il avait été condamné par le tribunal de l’État de la Cité du Vatican à une peine de 3 ans de prison réduite à un an et six mois pour circonstances atténuantes et absence d’antécédents pénaux.
Lors de son procès, le majordome avait déclaré sa «conviction d’avoir agi par amour exclusif» pour l’Église et le pape. «Je ne me considère pas comme un voleur», s’était-il défendu. Le pape Benoît XVI, que le majordome servait depuis six ans, l’avait gracié le 22 décembre 2012, en allant en personne lui annoncer la nouvelle dans sa cellule. Deux mois plus tard, le souverain pontife a démissionné, soulignant qu’il n’avait plus la force physique nécessaire pour sa lourde tache.
Le scandale «Vatileaks» aura lourdement ébranlé la fin du pontificat de Benoît XVI. Les documents qui ont fuité n’ont pas révélé de scandales de grande ampleur. Ils auront néanmoins rendu public des soupçons de corruption, d’opacité, de médisances, de tensions très fortes, de carrières contrariées et de choix contestés à la tête de l’Église.
Paolo Gabriele, marié et père de trois enfants, avait ensuite été employé par l’hôpital pédiatrique Bambino Gesù, géré par le Saint-Siège. (cath.ch/imedia/hl/gr)
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