Le pape François a reçu dans la salle Clémentine du Vatican cinquante membres du Collège pontifical latino-américain, un établissement qui accueille dans la Ville éternelle les prêtres étudiants originaires d’Amérique du Sud et centrale. Il a rappelé qu’il existait «une racine qui les unissait», et qu’il fallait la trouver «dans le processus historique d’évangélisation de l’Amérique». Cette découverte du christianisme s’est certes faite «non sans péché, mais la grâce a surmonté notre faiblesse», a souligné l’évêque de Rome.
Le pontife a affirmé que cette «racine métisse» qui caractérise l’Église catholique latino est vouée à s’ouvrir au monde. «Le riche métissage culturel qui a rendu l’évangélisation possible se reproduit aujourd’hui encore» au-delà du sous-continent: «Il y a des Latino-Américains dispersés dans le monde entier et de nombreuses communautés chrétiennes bénéficient de cette présence». Ces dernières sont désormais appelées à «semer la Parole, généreusement, sans préjugés, comme Dieu sème, sans regarder la dureté de la terre, ni la présence de pierres ou de chardons, sans arracher les mauvaises herbes, afin de ne pas arracher en même temps la bonne semence du Royaume».
C’est ce «métissage qui a fait la grandeur de l’Amérique», il faut cultiver, a insisté le pape argentin. Il «naît d’un cœur capable d’aimer l’autre d’un amour fécond». Il s’agit donc d’être prêt à «créer quelque chose de nouveau qui le dépasse et le transcende».
Pour cela, le pontife a souligné trois défis essentiels: il faut «ouvrir la porte de son cœur et des cœurs», «se retrousser les manches et appeler les autres à le faire», et enfin «guérir le monde du grand mal qui l’afflige» en accordant toute son attention aux plus petits. En servant ces objectifs par des actions concrètes, c’est la possibilité d’un métissage spirituel qui se dessine pour les chrétiens, a conclu le pontife, ces derniers étant tous appelés à «donner à Dieu un peuple uni». (cath.ch/imedia/cd/rz)
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