I.MEDIA a interrogé cette jeune Libanaise soucieuse de renouveler l’économie, à l’école du pape François. Lorsqu’elle apprend la tenue d’un événement voulu par le pape invitant les jeunes à redonner une nouvelle «âme» à l’économie, Danielle comprend immédiatement qu’elle ne peut rater une telle opportunité.
Les mots du pontife argentin dans l’encyclique Laudato si’ ont en effet touché au cœur cette jeune agronome de 25 ans. «Il était de mon devoir de partager mon expérience et d’apprendre des autres», confie la jeune femme passionnée par les questions d’environnement et soucieuse de travailler à l’égalité homme-femme. Etudiant alors en France, elle est encouragée par le mouvement des Focolari pour se porter candidate.
Son dossier accepté par The Economy of Francesco, la voilà propulsée à la tête de l’un des groupes de travail dans lesquels sont répartis les 1’000 jeunes sélectionnés par le programme qui s’apparente à un véritable incubateur en ligne. Durant neuf mois, au sein du village virtuel «femme et économie», sa petite équipe, composée de neuf «changemakers» aux profils et nationalités variés, s’organise pour se rencontrer chaque semaine. »C’était un vrai défi pour trouver des créneaux horaires entre l’Inde et le Brésil», s’amuse-elle en reconnaissant qu’elle a beaucoup travaillé.
Car au-delà des débats et questions qui animent ces jeunes, le but du programme The Economy of Francesco est de faire émerger des projets concrets qui seront présentés au congrès d’Assise. «Très vite, nous avons orienté notre travail sur une thématique qui est chère à mon cœur, explique Danielle: celle de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes». Des heures à discuter par visioconférence permettent aux neuf jeunes de se mettre d’accord sur la création d’Equal value, un label visant à réduire les écarts de rémunération entre hommes et femmes dans le monde. Les compétences variées des jeunes – chercheurs, entrepreneurs ou encore juristes – mais aussi les conseils avisés de bon nombre d’experts leur permettent d’avancer.
«On a travaillé en mode start-up«, explique la jeune femme, étape par étape. Désormais, «nous avons défini les questions que nous soumettrons aux responsables Ressources humaines des entreprises pour les certifier», poursuit-elle. Une fois mis sur pied, le label prendra en compte le nombre de femmes en CDI par entreprise, le pourcentage de femmes à des postes clefs ou encore la politique de l’entreprise en matière de congé parental. Des entreprises «pilotes» devraient être certifiées avant que le projet soit développé plus largement.
Ce 21 novembre, la jeune Libanaise aura une minute pour présenter son projet au plus de 2’000 jeunes connectés lors du Congrès de trois jours. Onze autres jeunes auront le même temps pour exposer les projets des autres «villages» thématiques. Leurs prises de paroles interviendront juste avant celle du pape François.
«Nous ne voulons pas rêver, nous voulons changer le monde et donner naissance à notre label», conclut la jeune Libanaise. Et pour que cette initiative comme les autres projets présentés puissent se concrétiser, The Economy of Francesco a mis à disposition une «académie» composée des experts qui ont suivi les jeunes jusqu’au Congrès. Chaque groupe sera suivi jusqu’à l’éclosion du projet. (cath.ch/imedia/cg/be)
I.MEDIA
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