Le cardinal polonais avait été à la tête de l’archidiocèse de Wroclaw de 1976 à 2004. Le Saint-Siège, après une enquête menée contre lui pour s’être rendu coupable de harcèlement, d’actes homosexuels et de collaboration avec les services de sécurité de l’époque communiste, avait émis à son encontre toute une série de mesures disciplinaires, rapporte le site officiel Vatican News.
Le cardinal Gulbinowicz avait également été prié de «verser une somme d’argent adéquate sous forme de don pour les activités de la Fondation Saint-Joseph, créée par la Conférence épiscopale polonaise pour soutenir les activités de l’Eglise en faveur des victimes d’abus sexuels, leur assistance psychologique, la prévention et l’éducation des personnes chargées de la protection des mineurs».
Sur son site, l’archevêché de Wroclaw, après que la nonciature apostolique lui ait communiqué la nouvelle des abus commis par le cardinal Henryk Gulbinowicz, a exprimé sa douleur. Ce message venant de Rome «montre que dans le passé certaines personnes ont été gravement blessées par l’ecclésiastique qui dirigeait notre diocèse». L’archevêché de Wroclaw exprime son respect envers les victimes et se déclare prêt à les soutenir et à les aider.
Né le 17 octobre 1923 à Sukiškes, en Lituanie (à l’époque en Pologne), ordonné prêtre en 1950 à Białystok, en Pologne, Henryk Roman Gulbinowicz (avec le titre d’évêque titulaire d’Acci), a occupé le poste d’administrateur apostolique de la partie de l’archidiocèse de Vilnius située en Pologne (basée à Białystok), de 1970 à 1976. C’est durant cette période que le haut prélat aurait dissimulé un certain nombre d’actes pédophiles. En 1976, Paul VI le nomme, à cinquante-deux ans, archevêque métropolitain de Wroclaw (Pologne). Créé cardinal par Jean Paul II lors du Consistoire du 25 mai 1985, il devient le quatrième archevêque de Wroclaw à recevoir la pourpre cardinalice.
En 2004, Jean Paul II accepte sa démission du gouvernement pastoral de l’archidiocèse de Wroclaw pour raison d’âge. En février 2005, le cardinal a corrigé sa date de naissance, jusque-là établie à 1928, par 1923, déclarant que ses parents l’avaient falsifiée afin qu’il ne soit pas enrôlé dans l’Armée rouge de l’Union soviétique ou astreint au travail forcé pendant l’occupation allemande de la Lituanie. Si l’on prend en compte le décès récent du cardinal équatorien Raúl Eduardo Vela Chiriboga et le Consistoire du 25 novembre prochain, le nombre de cardinaux du collège cardinalice s’élève à 229, dont 127 électeurs. (cath.ch/imedia/at/vaticannewsbe)
Jacques Berset
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