Le cardinal Donald William Wuerl, qui succéda au cardinal McCarrick au siège de Washington en 2006, a fêté le 12 novembre 2020 ses 80 ans. Il n’est donc plus électeur en cas de conclave. Le rapport consacré au cardinal McCarrick publié le 10 novembre décrit l’inconfort de son successeur face aux scandales.
Né en 1940, Donald William Wuerl est ordonné prêtre en 1966. Il est élevé au rang d’évêque titulaire de Rosemarkie et auxiliaire de Seattle en 1985 par le pape Jean-Paul II puis nommé évêque de Pittsburgh en 1988. À la suite de la découverte par Benoît XVI de nouvelles révélations sur le cardinal McCarrick, le prélat est précipitamment nommé archevêque de Washington en mai 2006 pour lui succéder.
Cité 98 fois dans le rapport concernant son prédécesseur, le cardinal Wuerl y apparaît comme un homme profondément mal à l’aise face aux agissements de l’ex-cardinal. «Je ne suis pas le supérieur du cardinal MacCarrick, je suis son successeur», se serait-il défendu auprès de Mgr Carlo Maria Viganò en 2012, au moment où le nonce tente de faire pression pour réduire les activités controversées de l’ex-cardinal.
Dans un entretien du rapport, il confie encore qu’aucun fonctionnaire du Saint-Siège ne lui a demandé de «surveiller McCarrick», qu’ il n’a jamais rien reçu par écrit à ce sujet, de la Congrégation pour les évêques, du Secrétaire d’État ou du nonce. «Je peux aussi dire que je n’avais pas les moyens de le suivre, et que je n’avais pas non plus l’autorité pour le faire», ajoute-t-il.
Avant même de prendre la tête du siège épiscopal de Washington, et alors qu’il est archevêque de Pittsburgh, Mgr Wuerl remet en 2004, au nonce de l’époque, Mgr Gabriel Montalvo, une plainte d’une victime adulte accusant McCarrick. S’il confie ne pas avoir hésité à faire remonter l’information car elle impliquait un cardinal, ses propos donnent à penser que le prélat ne perçoit alors pas toute la gravité de l’affaire et considère la relation entre ce prêtre victime et McCarrick comme une relation consentie entre adultes.
Mgr Wuerl sera par ailleurs violemment mis en cause par Mgr Viganò dans sa lettre de 2018: selon l’ex-nonce, il était complètement «compromis». Le rapport McCarrick nuance toutefois les accusations de l’ancien nonce aux États-Unis et minimise sa responsabilité. (cath.ch/imedia/cg/mp)
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