«Les meurtres perpétrés ce matin à Nice dans la Basilique Notre-Dame plonge la Conférence des évêques de France dans une immense tristesse», déclare la CEF dans un communiqué diffusé quelques heures après l’attaque.
Le 29 octobre vers 9h du matin, un individu a égorgé une femme de 70 ans qui se trouvait dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice. Il s’en est ensuite pris au gardien des lieux, qu’il a tué de plusieurs coups de couteaux. Une seconde femme a été poignardée à mort devant l’église, alors qu’elle tentait d’échapper à l’agresseur. Ce dernier a été ensuite grièvement blessé par la police et emmené à l’hôpital.
«Nos pensées et nos prières vont aux personnes victimes, aux personnes blessées, à leur famille et à leurs proches. C’est parce qu’elles se trouvaient dans la Basilique que ces personnes ont été attaquées, assassinées. Elles représentaient un symbole à abattre», notent les évêques de France.
Ces assassinats rappellent le martyre du Père Jacques Hamel, assassiné dans son église par un terroriste islamiste en août 2016. «A travers ces actes horribles, c’est tout notre pays qui est touché», poursuivent les prélats. Pour ces derniers, «il est urgent que cette gangrène soit stoppée comme il est urgent que nous retrouvions l’indispensable fraternité qui nous tiendra tous debout face à ces menaces». Et les évêques d’assurer que «malgré la douleur qui les étreint, les catholiques refusent de céder à la peur et, avec toute la nation, veulent faire face à cette menace traître et aveugle». Ils appellent les églises de France à sonner le glas le 29 octobre à 15h et invitent les catholiques à prier pour les victimes.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné «avec force l’attentat terroriste», appelant «les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid». Dans cette tradition, qui s’étend du 28 au 29 octobre, les musulmans commémorent la naissance du prophète Mahomet. Une demande formulée par l’institution islamique «en signe de deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches».
Cette attaque survient peu de temps après la décapitation par un terroriste d’origine tchétchène de Samuel Paty, le 16 octobre 2020. Ce professeur d’histoire était victime d’une fatwa après avoir montré en classe les caricatures du prophète Mahomet republiées récemment par le magazine Charlie Hebdo. Ses republications ont provoqué une vague de protestations et de menaces contre la France dans le monde musulman. (cath.ch/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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