La Congrégation pour la doctrine de la foi a excommunié l’ex-Père Tomislav Vlasic, aujourd’hui âgé de 78 ans, annonce le 23 octobre 2020 le diocèse de Brescia, en Italie, territoire dans lequel l’ancien franciscain, pourtant réduit à l’état laïc et exclu de l’ordre en 2009, continuait à mener des activités d’apostolat.
En mars 2009, le pape Benoît XVI avait signé un décret de réduction à l’état laïc du franciscain Tomislav Vlasic, ex-directeur spirituel des voyants de Medjugorje. Celui-ci avait demandé d’être libéré de ses obligations sacerdotales après que la Congrégation pour la doctrine de la foi eut engagé en 2008 une enquête à son encontre pour diffusion de doctrine douteuse, manipulation des consciences, mysticisme suspect, désobéissance aux ordres légitimes mais aussi pour adultère, le religieux étant devenu le père d’un enfant .
Le 15 juillet 2020, la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié un décret d’excommunication à l’encontre de l’ancien religieux croate et l’a transmis une semaine plus tard à l’évêque de Brescia, diocèse dans lequel l’ancien prêtre continuait ses activités pastorales, malgré les sanctions romaines. « Malheureusement, au fil des années, M. Vlasic n’a jamais respecté les interdictions qui lui avaient été imposées dans le décret pénal canonique émis à son encontre par la même Congrégation, le 10 mars 2009″, précise le communiqué du diocèse de Brescia.
«Il a en effet continué de mener ses activités d’apostolat auprès d’individus et de groupes, à la fois par le biais de conférences et par des moyens informatiques ; il a continué à se déclarer religieux et prêtre de l’Église catholique, en simulant la célébration de sacrements invalides; il a continué à susciter un grave scandale parmi les fidèles, en accomplissant des actes gravement préjudiciables à la communion ecclésiale et à l’obéissance à l’Autorité ecclésiastique», détaille encore le document.
Par cette excommunication, Rome lui interdit notamment de recevoir les sacrements. Dans le cas où «monsieur Vlasic» entendrait participer à la célébration de l’Eucharistie, «l’action liturgique devra être interrompue, à moins qu’une cause sérieuse ne s’y oppose», précise la Congrégation.
Celui qui était alors franciscain avait accompagné spirituellement les six enfants «voyants» de Medjugorje, situé en Bosnie-Herzégovine. Si l’Eglise ne s’est jamais prononcée sur les supposées apparitions mariales qui remontent, pour les premières, à juin 1981, le Vatican a autorisé en mai 2019 les fidèles à s’y rendre en pèlerinage. (cath.ch/imedia/mp)
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