La pontife a poursuivi son cycle de catéchèses sur la prière des Psaumes dans la salle Paul VI du Vatican où il est apparu sans masque. Comme la semaine passée, il n’est pas allé saluer la foule de pèlerins pour des raisons sanitaires. Il a de nouveau expliqué qu’il voulait éviter que la foule se masse à son passage, risquant, in fine, de propager le coronavirus.
«Le pire service que l’on puisse rendre à Dieu et également à l’homme, est de prier avec lassitude», a affirmé le pontife. Il a souligné que la prière ne devait pas être instrumentalisée. Elle «n’est pas un calmant pour atténuer l’anxiété de la vie» ni une action «faite seulement pour être admiré par les autres», a-t-il insisté, ajoutant que, «de toutes façons, une prière de ce genre n’est sûrement pas chrétienne».
Au contraire, pour le successeur de Pierre, la prière est «le salut de l’être humain» et doit devenir «le centre de la vie». Citant le «Notre Père», le pape François a affirmé que le Psautier était aussi une grande école pour apprendre à prier. Certes, les Psaumes n’utilisent pas toujours des paroles «raffinées et gentilles». En réalité, ils portent «les cicatrices de l’existence». Mais la prière du chrétien peut puiser et se nourrir dans celle du peuple d’Israël.
Le pape a ensuite mis en garde contre la tentation de cantonner la prière derrières les portes des églises. Il a ainsi exhorté les chrétiens à faire commencer leur prière dans la pénombre d’une nef, mais ensuite, de la poursuivre dans les rues de la ville. Et vice versa: «elle peut germer pendant les occupations quotidiennes et arriver à son accomplissement dans la liturgie».
Enfin, le pape François a rappelé le lien qui doit absolument unir la prière et la charité. La prière des Psaumes doit aider le chrétien à ne pas tomber dans la «tentation de l’impiété», c’est-à-dire, «de vivre, et peut-être également de prier, comme si Dieu n’existait pas, et comme si les pauvres n’existaient pas». Car «Dieu ne supporte pas l’athéisme de celui qui nie l’image divine qui est imprimée dans chaque être humain». Insistant en ce sens, le pape a estimé que ne pas percevoir la marque de Dieu en chaque homme est «un sacrilège», «une abomination», «la pire offense que l’on peut faire au Temple et à l’autel».
À l’issue de la catéchèse, le pape François a salué les pèlerins de langue française, et en particulier les pèlerins venus de Toulouse (France) avec leur archevêque, Mgr Robert Le Gall. Devant eux, il a confié que «la prière des Psaumes est l’école de la vie avec Dieu et de la responsabilité vis-à-vis des personnes pauvres et vulnérables».
En s’adressant aux Polonais, il a rappelé que sera célébrée le 22 octobre la mémoire liturgique de saint Jean Paul II, en l’année jubilaire du centenaire de sa naissance. «Lui, un homme d’une profonde spiritualité, contemplait chaque jour le visage lumineux de Dieu dans la prière liturgique et la méditation des Psaumes», a-t-il témoigné.
Avant de commencer sa catéchèse, le pape François avait attiré l’attention de la foule sur les gestes d’une maman allaitant son enfant en pleurs. «Dieu agit avec nous comme cette mère», avait-t-il alors souligné en félicitant cette dernière pour son témoignage. La tendresse d’une mère est le symbole de «la tendresse de Dieu pour nous», avait-il commenté avant d’ajouter : «il ne faut jamais faire taire un enfant qui pleure à l’église, car c’est la voix qui attire la tendresse de Dieu». (cath.ch/imedia/hl/mp)
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