Le pape François a pris la parole après les différentes allocutions de personnalités religieuses parmi lesquelles se trouvaient le Patriarche Œcuménique Bartholomée, le Grand Rabin de France, Haïm Korsia, l’imam Mohamed Abdelsalam Abdellatif ou encore le bouddhiste Shoten Minegishi. Quelques minutes auparavant, le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, et le fondateur de la communauté Sant’ Egidio, Andrea Riccardi, s’étaient eux aussi exprimés pour adresser un message de paix au monde.
«Les religions ne veulent pas la guerre», a martelé le pontife tout au long de son discours sur la paix, place du Capitole. «Au contraire, elles renient ceux qui sacralisent la violence, demandent à tous de prier pour la réconciliation et d’agir afin que la fraternité ouvre de nouveaux chemins d’espérance», a-t-il ajouté, plaçant sa prise de parole dans le sillage de l’esprit de la Rencontre d’Assise, convoquée par saint Jean Paul II en 1986.
S’il n’a fait aucune mention du drame survenu en France avec la décapitation par un islamiste d’un professeur d’histoire-géographie, le pape a rappelé que le «commandement de la paix est profondément inscrit dans les traditions religieuses. Et d’insister: «Les croyants ont compris que la diversité de religion ne justifie pas l’indifférence ou l’inimitié.» Dès lors, il a expliqué que c’est à partir de la foi que «nous pouvons devenir des artisans de paix et non des spectateurs inertes du mal de la guerre et de la haine».
Affirmant à de nombreuses reprises que le monde a une ardente soif de paix, le successeur de Pierre a mis en garde les dirigeants du monde: «La paix est la priorité de toute politique. Dieu demandera compte à celui qui n’a pas cherché la paix ou a attisé les tensions et les conflits de tous les jours, les mois, les années de guerre qui ont frappé les peuples!»
Lors sa prise de parole, Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant’Egidio organisatrice de l’événement, s’est réjoui que des représentants de différentes religions apparaissent ensemble percevant ce rassemblement comme «un arc-en-ciel de paix». Une telle situation n’aurait pas été possible il n’y a pas si longtemps. Citant Paul Ricœur, il a rappelé que «les religions ont un sens»: celui de «libérer le fonds de bonté des hommes, le chercher là où il est caché». (cath.ch/imedia/hl/bh)
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