Le cardinal Czerny s’est exprimé après une intervention de l’ambassadrice américaine près le Saint-Siège Callista Gingrich et de nombreux experts et acteurs de terrain, dont des membres de l’association Talitha Kum, le Réseau international de la vie consacrée contre la traite des personnes. L’événement, intitulé «Combattre le trafic humain: agir par temps de crise», insistait sur la persistance, malgré la crise sanitaire, des trafics humains dans le monde.
Le cardinal Michael Czerny a déploré que la question, dans sa complexité, soit trop peu connue du grand public: «L’aveuglement de nos sociétés, de nos institutions et de nos gouvernements, et l’invisibilité de cette réalité est à mon avis le seul plus grand problème». Cette situation dramatique, a-t-il expliqué, s’inscrit dans un contexte général, elle est l’une des «sources de hontes multiples et liées entre elles» que chacun devrait éprouver face au monde d’aujourd’hui.
Citant des passages de l’encyclique du pape François Fratelli tutti, le cardinal canadien a souligné combien de «vastes majorités n’ont pas ce qu’il convient à leurs besoins fondamentaux» dans le monde d’aujourd’hui. «Cela devrait nous faire honte, cela devrait nous perturber, et cela devrait nous mobiliser», a-t-il insisté.
Plus globalement, c’est «la façon dont le monde fonctionne» actuellement qui devrait être une «source de honte», a insisté le haut prélat. La plupart des victimes du trafic humain ont souvent enduré des choses pendant des années, là où «nous ne tiendrions pas dix minutes».
Il a appelé à «ne pas être découragé et à ne pas tarder», saluant à cette occasion le travail de Talitha Kum, une association «créée dans l’action avant de passer à la parole, et qui fait toujours plus qu’elle ne parle». (cath.ch/imedia/cd/rz)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-deplore-laveuglement-de-la-societe-sur-la-traite-humaine/