Le pontife ne s’est pas rendu à proximité des fidèles, comme il le faisait depuis la reprise des audiences générales ouvertes au public, mais a préféré rester à distance à cause du risque d’infection.
Lors des audiences générales, le pontife à l’habitude de passer au milieu des fidèles, et de s’arrêter pour les bénir, prendre des photos, serrer des mains ou recevoir des cadeaux. Depuis la reprise des audiences en public en septembre, ce moment de proximité entre l’évêque de Rome et les pèlerins était de nouveau possible, avec quelques mesures de sécurité, mais sans que le pape ne porte de masque.
Le pontife a décidé de mettre fin à cette habitude: «Je voudrais, comme toujours, descendre et vous saluer. Mais avec les nouveaux règlements, il vaut mieux rester à distance», a-t-il déclaré à la fin de l’audience.
«Je suis désolé de vous saluer de loin, mais je pense que si nous, en tant que bons citoyens, nous respectons les règlements des autorités, cela contribuera à mettre fin à cette pandémie», a-t-il insisté.
Il s’est expliqué: «lorsque je descends, tout le monde se rapproche et s’entasse. Et c’est un problème parce qu’il y a un risque d’infection». «Je salue les malades d’ici», a affirmé le pontife, avant de déambuler sur l’estrade en restant à une dizaine de mètres face aux pèlerins. «Vous êtes assis avec une distance prudente, comme il se doit», a-t-il insisté.
Lors de l’audience générale, le pape François a poursuivi sa catéchèse sur la prière en s’attardant sur la forme singulière qu’elle prend dans le Livre des Psaumes. Ce livre biblique communique le «savoir prier» à travers l’expérience du dialogue avec Dieu, a-t-il énoncé.
Dans ces textes de l’Ancien Testament, on retrouve tous les sentiments humains: «les joies, les douleurs, les doutes, les espérances, les amertumes qui colorent notre vie». A partir de ces expériences, a-t-il expliqué, les psaumes enseignent à tous le langage de la prière.
Ce ne sont pas des textes «conçus à un bureau», a insisté l’évêque de Rome, mais des «invocations, souvent dramatiques, qui jaillissent du vif de l’existence». Dans ces textes, la «souffrance se transforme en question», car «chaque douleur réclame une libération».
Les psaumes apprennent à ne pas s’habituer à la douleur, a expliqué le pape François, car ils rappellent que la vie n’est pas sauvée si elle n’est pas guérie. La prière devient alors «relation», c’est-à-dire «un cri d’aide qui attend d’intercepter une oreille attentive». En effet pour Dieu, toutes les douleurs des hommes sont sacrées.
Le croyant découvre dans la prière des psaumes que «même si toutes les portes humaines étaient fermées, la porte de Dieu est ouverte», car le Seigneur l’écoute, a affirmé le pontife argentin. «La pire chose qui puisse arriver est de souffrir dans l’abandon, sans qu’on se souvienne de nous. La prière nous sauve de cela», a-t-il conclu. (cath.ch/imedia/cd/be)
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